L'Algérie n'a pas perdu une seule rencontre officielle jouée un 18, depuis qu'elle a entamé les éliminatoires jumelées de la CAN (Coupe d'Afrique des nations) et de la CM (Coupe du Monde) 2010. L'Equipe nationale s'est, en effet, qualifiée le 18 novembre 2009 à la phase finale de la Coupe du Monde à Om Dourmane, au Soudan, après une mémorable troisième manche gagnée devant l'équipe d'Egypte 1-0. Elle vient de se relancer pour la qualification aux 8es de finale de cette même compétition le 18 juin 2010. Il faut cependant ajouter à ces «coïncidences» le troisième but inscrit par Hameur Bouazza le 24 janvier 2010 lors du somptueux match qui opposa les Fennecs aux Eléphants de Côte d'Ivoire en 8es de finale de la Coupe d'Afrique organisée en Angola et qui propulsa les capés de Rabah Saâdane en demi-finale. Ce soir-là, on se dirigeait tranquillement vers un résultat nul. Le premier but ivoirien avait été inscrit dès la 4e minute de jeu. L'attaquant de Chelsea, Salomon Kalou, s'était joué de la vigilance de l'arrière-garde algérienne avant de tromper la vigilance du gardien de but, Fawzi Chaouchi. Les Algériens n'allaient toutefois pas abdiquer. Cinq minutes avant la pause, après une débauche d'énergie remarquable, leurs efforts furent récompensés par l'intermédiaire de Karim Matmour suite à un superbe geste technique de Madjid Bougherra. D'une frappe assassine, l'attaquant algérien allait remettre les pendules à l'heure et les deux équipes à égalité après que le ballon eut heurté le poteau. Un tir imparable qui a fait mouche. La rencontre allait prendre fin. Les prolongations se dessinaient avec, en filigrane, la cruelle séance de tirs au but, tant redoutée, pour départager les 22 acteurs en cas d'égalité. C'était sans compter avec l'entrée en jeu de l'Ivoirien Keita. Après avoir récupéré le ballon sur le côté droit, il repique dans l'axe et décoche un boulet de canon du pied gauche qui ira se loger dans la lucarne du but gardé, pourtant avec beaucoup de vigilance, par Chaouchi. On jouait la 89e minute. Le joueur ivoirien qui venait d'être incorporé, portait le chiffre 18! Le keeper de l'Entente de Sétif, tout en concédant deux réalisations, allait malgré tout, fournir une prestation de premier ordre ce jour-là. Il faut le signaler. Les Algériens abattus par ce coup du sort, allaient-ils s'avouer vaincus? Il restait peu de minutes et l'on était largement rentré dans le temps additionnel. Madjid Bougherra allait donner un autre tournant à cette confrontation. Le majestueux défenseur des Glascow Rangers, d'une superbe tête rageuse venait de reprendre un centre de Belhadj pour catapulter le cuir dans la cage des coéquipiers de Didier Drobga et par conséquent, prolonger la rencontre de deux fois quinze minutes. Le coaching du sélectionneur de l'équipe algérienne devait faire le reste. En effet, à peine avait-il fait son apparition sur la pelouse, Bouazza donne, pour la première fois du match, l'avantage à l'Algérie d'une tête à bout portant suite à un centre millimétré de Karim Ziani. Le buteur algérien portait lui aussi le chiffre 18! Le score en restera là. Les deux joueurs dont le maillot était frappé du chiffre 18 allaient marquer, chacun à sa manière, cette rencontre un peu folle. Il faut faire remarquer que les matchs officiels programmés un 18 pour l'EN se sont, dans le pire des cas, terminés par un nul: l'Algérie n'a pas perdu une seule rencontre jouée un 18, depuis qu'elle a entamé son parcours du combattant, et qu'elle se soit lancée dans les éliminatoires jumelées de la CAN (Coupe d'Afrique des nations) et de la CM (Coupe du Monde) 2010. Faut- il, aussi, rappeler que le match de poule contre l'Angola, pays organisateur de la CAN 2010, s'est, lui aussi, achevé par un résultat nul (0-0)? C'est à Luanda, sur la pelouse du stade du 11-Novembre que l'Equipe nationale avait arraché son billet qualificatif pour les 8es de finale. On était aussi le 18 (janvier 2010) ce jour-là! Alors, le chiffre 18, un chiffre porte-bonheur pour l'Equipe nationale? Pourquoi pas? Les plus pragmatiques diront que c'est de la superstition. Qu'en disent certaines interprétations? «Il est favorable pour tout ce qui concerne la création, l'intuition. Il peut annoncer la fertilité, la naissance, il implique l'importance dans la vie du consultant, du passé que l'on doit transcender et régénérer pour aborder l'avenir. Il est conseillé avec ce nombre de faire preuve de prudence...» Les adversaires des Verts sont avertis. Doit-on y croire ou non? En tous les cas, après le match joué le 18 janvier contre l'Angola et qui s'est terminé sur le même score, 0-0, que celui qui l'a opposé à l'Angleterre, à Cape Town, l'Algérie s'était retrouvée dans le dernier carré de la phase finale de la CAN. Les portes des 8es de finale en Coupe du Monde leur semblent grandes ouvertes. Une victoire contre les USA, pourquoi pas grâce au...chiffre 18 et cela sera chose faite.