Les députés chôment donc. Chômage forcé pour beaucoup d'entre eux qui pointent du doigt le gouvernement. Les élus du peuple s'ennuient mais il n'est pas question de sacrifier le congé d'été quoi qu'il arrive. Nos députés y tiennent après une année de... labeur. Les deux événements majeurs tant attendus par l'opposition et par l'Alliance ont été annulés sans préavis. Il s'agit bien évidemment, de la présentation des deux projets portant déclaration de politique générale et du plan d'action. La session d'automne sera clôturée par un bilan médiocre. Elle ne sera pas plus riche de toute manière, que les précédentes. Selon des informations recueillies par l'Expression, la session de printemps ne sera pas prolongée: «Il n'y a aucune raison valable qui motive le prolongement de la session jusqu'au mois d'août», souligne notre interlocuteur. «Les commissions ont pris un retard énorme, il est impossible de le rattraper, même si on lui accorde trois mois supplémentaires», poursuit-il. En effet la Constitution permet «dans le cas d'extrême urgence», le prolongement d'une session du Parlement. Mais «nous ne sommes pas dans ce cas de figure». Le seul rendez-vous en mesure de retarder la clôture serait la présentation du plan d'action du gouvernement; or cela est écarté. Les députés chôment donc. Chômage forcé pour beaucoup d'entre eux, qui pointent du doigt le gouvernement: «Les commissions sont prêtes à examiner les projets de loi. Mais les documents tombent au compte-gouttes.» Hier, la commission de l'agriculture et de la pêche a entamé l'examen des dispositions du projet de loi fixant les modalités d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat. Le 14 du mois, la commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification a tenu une réunion pour l'entame de l'examen des deux projets de loi fixant les règles applicables aux pratiques commerciales et celui modifiant et complétant l'ordonnance n° 03-03 du 19 juillet 2003 relative à la concurrence. Les deux ordonnances devraient être adoptées dans les prochains jours, c'est-à-dire avant l'achèvement de la session de printemps, sachant que la prochaine session, celle de l'automne, coïncidera avec la fin du Ramadhan. D'autres projets promis par le gouvernement sont toujours en chantier. Comme la tumultueuse loi portant Codes communal et de wilaya. On a attendu la loi de finances complémentaire, mais cette dernière comme les précédentes passera par ordonnance. Le véritable premier test du nouveau gouvernement aura lieu au mois de septembre avec l'examen de la loi de finances 2011. Les partis vont saisir cette occasion afin de tenter de relancer le débat autour des orientations politiques et économiques du gouvernement.