Pour plusieurs maladies infectueuses, les facteurs de causalité sont la pauvreté, l'insalubrité, la détérioration du milieu environnemental et la malnutrition. La liste des maladies épidémiologiques continue à s'allonger. La tuberculose est cette pathologie souvent mortelle qui continue de terrasser les populations locales et de hanter les esprits des médecins spécialistes d'Oran, la deuxième capitale du pays. En effet, quelque 600 nouveaux cas porteurs de cette maladie pulmonaire ont été recensés depuis le début de cette année à ce jour. La ville industrielle d'Arzew totalise, à elle seule, quelque 300 nouveaux cas avérés tandis que 900 autres personnes, faisant l'objet des premières investigations, sont suspectées d'être porteuses du bacille de Koch donc contagieuses. Les services chargés d'endiguer les pathologies infectieuses et épidémiologiques tirent la sonnette d'alarme, la situation épidémiologique est inquiétante tant au niveau local qu'à l'échelle nationale. En effet, les moyennes enregistrées sont révélatrices: 24 cas pour 100.000 habitants à Oran et 61 tuberculeux/ 100.000 habitants au niveau national. Les bilans sont, jusque-là, partiels étant donné que le dépistage, les appels au dépistage et la sensibilisation des populations locales constituent trois axes principaux sur lesquels repose la politique de la réforme hospitalière. Sur un autre plan, les spécialistes, unanimes, affichent leurs craintes tout en se posant des questions dont celles ayant trait à la hausse, à la fois, inexpliquée et graduelle des bilans de tuberculose. «Le chiffre fourni est provisoire» explique-t-on ajoutant qu'«au vu des tabous qui continuent à entourer la société et les craintes de se savoir malade, il est fort probable que le bilan donné des tuberculeux ne soit pas réel et que ce dernier est partiel». Selon un médecin spécialiste, «compte tenu de plusieurs paramètres et indices tant révélateurs, le bilan de fin d'année sera inéluctablement clôturé autour de quelque 1000 nouveaux cas.» Pour plusieurs maladies épidémiologiques, les facteurs de causalité sont la pauvreté, l'insalubrité, la détérioration du milieu environnemental et la malnutrition tandis que dans les premières conclusions des rapports, seule l'amélioration des conditions de vie sanitaires des populations locales éviterait les risques de prolifération du microbe. D'autant plus que les maladies phtisiologiques sont contagieuses. Ainsi donc, hormis la prévention, enrayer cette maladie, souvent mortelle, est utopique. En effet, l'heure est à la sensibilisation et la prise en charge rapide des cas avérés. Pour ce faire, neuf infrastructures locales sont entièrement, mises à la disposition de toute personne présentant les premiers signes de la tuberculose, les soins, qui sont totalement gratuits sont assurés par de l'Etat dans le cadre de la réforme hospitalière. Sur un autre plan, l'établissement pédiatrique de Canastel a recensé, durant le mois de juin dernier, une vingtaine d'enfants ayant contracté la méningite. Là encore, les raisons sont imputables aux coups de soleil et à la consommation d'aliments dans des fast-foods.