Les derniers chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques font apparaître un excédent de la balance commerciale de l'ordre de plus de 6,53 milliards de dollars. Il n'y a pas de quoi pavoiser. L'économie algérienne, qui a adopté un train de sénateur, galope au petit trot. Le premier semestre 2010 qui a été favorable aux exportations de l'économie algérienne, toujours étroitement dépendante des hydrocarbures, a été beaucoup moins généreux en ce qui concerne les importations. Ces dernières oscillent autour des 19,71 milliards de dollars contre 20,92 milliards pour les six premiers mois de l'année dernière. Cette performance, aussi minime soit-elle, se traduit malgré tout par une baisse de 5,82%, indiquent les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), qui demeurent provisoires, il faut le signaler. La politique économique du gouvernement, qui consiste à réduire la facture des importations, demeure si l'on se réfère à ces données, assez vulnérable.97% des recettes en devises générées par l'économie nationale sont à mettre à l'actif des exportations de pétrole. C'est pour dire que l'heure n'est pas encore au triomphalisme. L'on semble en effet tourner encore autour des 40 milliards de dollars de la facture historique des importations de 2008. Une année faste, faut-il le rappeler, pour les exportations algériennes qui se sont élevées à quelque 78 milliards de dollars grâce, notamment aux recettes engrangées par le secteur des hydrocarbures. Les performances, somme toute relatives, enregistrées par le commerce extérieur s'expliquent essentiellement par la bonne santé des prix du brut qui continuent à évoluer dans la fourchette des prix que se sont fixés les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, entre 75 et 80 dollars. Le baril cotait 78 dollars hier en milieu de matinée. La hausse de plus de 32% du montant des exportations des hydrocarbures, combinée à une baisse de celui des importations des biens alimentaires, de près de 11%, ont contribué à l'amélioration de la santé financière de l'économie du pays. Pour les hydrocarbures, elles ont représenté 96,99%. Ce qui se traduit financièrement par la coquette somme de 25,45 milliards de dollars en ce qui concerne le premier semestre de 2010. Durant la même période de 2009, elles ont plafonné à 19,27 milliards de dollars. Soit une hausse de 32,04%. Avec seulement 790 millions de dollars, les exportations hors hydrocarbures demeurent marginales. Elles ne représentent que 3,01% des exportations globales. En ce qui concerne les principaux partenaires économiques et les trois premiers clients de l'Algérie, ce sont les Etats-Unis d'Amérique qui arrivent en tête avec 5,3 milliards de dollars suivis dans l'ordre par l'Italie, 3,61 milliards de dollars, et l'Espagne 2,83 milliards de dollars. La France, qui arrive en quatrième position avec 2,31 milliards de dollars reste le premier fournisseur de l'Algérie avec 3,26 milliards.