L'eau, le gaz, les routes et le foncier sont les principales revendications des habitants. Alors que de nombreux citoyens s'affairent aux préparatifs du mois de Ramadhan, d'autres manifestent leur mécontentement devant les sièges communaux. La vie est ainsi faite à Béjaïa. La rue est devenue le seul moyen pour aboutir à ses fins et ce n'est pas toujours sûr. Alors que les habitants de Toudja manifestent leur colère pour le troisième jour consécutif, ceux d'El Kseur sont entrés en action depuis hier. Les bénéficiaires de logements sociaux et promotionnels du site Akal Aberkane ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis des années, ils n'ont pas cessé de réclamer la viabilisation de leurs lots, sans succès. Hier, ils ont décidé de dire leur mot de manière musclée. Ils ont pris d'assaut le siège de l'APC d'El Kseur. Une municipalité totalement paralysée pendant plus de deux heures. Toutefois, les pourparlers engagés par le maire de cette localité se sont soldés par un retour à la normale. Les citoyens frondeurs sont revenus à de meilleurs sentiments. L'APC n'est pas à l'origine de cette situation. La responsabilité relève de l'agence foncière, qui a délaissé les bénéficiaires de ces 368 logements sociaux et 800 logements promotionnels, a-t-il déclaré. Une commission mixte avait été installée déjà à ce sujet et elle se réunira la semaine prochaine avec les élus, a-t-il ajouté mettant en exergue la nécessité que l'Etat intervienne car il y a confusion générale depuis que les agences foncières communales ont été dissoutes. Il est utile de rappeler, par ailleurs, que les habitants du village Larbâa dans la commune de Toudja, continuent à paralyser le siège de l'APC depuis trois jours. Ils n'ont pas vu une seule goutte d'eau couler dans leur robinet depuis plus de trois semaines. Ils accusent les autorités locales de sabotage et exigent la suppression de l'alimentation de l'unité industrielle à partir de l'ancien réseau AEP qui approvisionne les habitants. L'APC avait renforcé l'ancien réseau mais sans pour autant que la pénurie d'eau ne soit définitivement réglée. Les habitants frondeurs de Larbaâ exigent par la même action, le réaménagement des routes devenues très dangereuses à cause de fissuration et de glissements de terrains. Les habitants de Tizi, dans la commune de Béjaïa ont, par ailleurs, manifesté leur colère face à la situation qui prévaut dans leur quartier en matière d'alimentation en gaz de ville, et d'eau. Ils veulent aussi des routes. A signaler que le wali de Béjaïa, qui venait à peine de reprendre du service après un mois de congé, est allé s'enquérir de la situation d'avancement des travaux de réalisation de la trémie d'Ihaddaden et du secteur universitaire de Béjaïa.