L'association accuse directement l'Onaaph d'être la source de la récurrente pénurie de pochettes. Les stomisés, cette catégorie de malades qui n'arrivent pas à évacuer leurs selles par la voie naturelle, sont confrontés à une pénurie du palliatif, en l'occurrence la pochette. Une pénurie si récurrente que les malades souffrent un peu trop en cette période d'été. A Béjaïa, l'association des stomisés tire la sonnette d'alarme et s'en remet au président de la République afin de faire interpeller à son tour l'Office national d'appareillage pour handicapés, accusé d'être la source de la récurrente pénurie de pochettes. Pour la énième fois depuis sa création, l'association des stomisés de la wilaya de Béjaïa cible directement l'Office national d'appareillage pour handicapés (Onaaph) pour agir rapidement afin de mettre fin à la pénurie de pochettes qui touche de plein fouet ses adhérents. Détenant le monopole de la distribution des poches des stomisés, ledit office est directement montré du doigt, notamment pour sa politique de distribution qui n'est pas actualisée. Dans son appel, l'association des stomisés de Béjaïa relève que «le schéma de distribution de cette entreprise reste encore cette année celui en vigueur durant les années de pénurie». En d'autres termes, l'office est responsable de cette pénurie qui persiste toujours rendant encore plus difficile la vie des malades. Rachid Mansouri, le président de cette association, estimait hier que «le stock dont dispose l'office n'est pas en mesure d'assurer la couverture d'une demande d'une trentaine de jours». La wilaya de Béjaïa compte 190 malades stomisés. Ces malades sont pratiquement toujours confrontés à cette réalité qui les prive d'une assurance adéquate en matière de livraison de pochettes. Le besoin en pochette dépend du malade. En d'autres termes, explique le président de l'association «un malade atomisé peut avoir besoin de deux, trois, voire six pochettes quotidiennement» et que «tout dépend de la nature de sa pathologie» et lorsque que le malade, déjà suffisamment diminué autant sur le plan moral que physique, vit constamment sous la menace d'une insuffisance chronique, le vase déborde et les appels à l'aide se suivent. Ce n'est pas la première fois en effet que l'association, au demeurant très dynamique, sort de sa réserve pour mettre à nu la prise en charge de cette catégorie de malades. Mais en réponse, c'est la même ritournelle, la cherté des médicaments et le problème des poches. L'association des stomisés de la wilaya de Béjaïa se retrouve souvent face à cette contrainte et ne peut donc répondre aux besoins des malades en raison de l'insuffisance des dons qui proviennent essentiellement de bienfaiteurs privés. Tout comme ils déplorent le manque de spécialistes en stomathérapie.