Le ministre des Travaux publics a exhorté l'entreprise chinoise Citic-Crcc à accélérer la cadence. Le tronçon autoroutier Laâbartache dans la wilaya de Boumerdès et Lakhdaria à Bouira long de 27, 54 kilomètres a fait l'objet d'une visite du ministre du secteur, Amar Ghoul. Dans une précédente édition, nous avons annoncé sa probable ouverture pour la fin de l'année en cours ou au plus tard pour le début de l'année 2011. Le ministre, et après constat, a donné plusieurs recommandations pour ne pas dire des ordres. La priorité est l'ouverture de la déviation au niveau de l'échangeur de Lakhdaria et cela pour permettre au groupe Cttic-Crcc d'entamer les travaux de jonction de l'ancien axe avec la nouvelle autoroute. L'acquisition des équipements pour les tunnels, la fin des travaux de génie civil et de profilage, l'installation des équipements d'éclairage, de signalisation et de sécurité, l'alimentation en énergie, la réalisation des locaux pour la sécurité...sont les autres recommandations du ministre. «Attention aux équipements, ils doivent être aux normes mondiales et conformes aux exigences des cahiers des charges», a insisté Amar Ghoul. La visite du ministre semble être un avertissement aux Chinois qui, dans une sortie du wali, avaient tablé sur le mois de décembre. La présence des cadres du groupe japonais Cojaal, chargé des sections de Constantine et Annaba, confirme notre thèse. Le ministre ne veut pas de glissement sur l'année 2011. Le cortège a traversé le tube nord dans une balade pédestre avant de s'arrêter à l'entrée pour recevoir les explications relatives au reste à réaliser, les contraintes et les délais. S'agissant du projet, nous apprendrons que le taux de revêtement intérieur pour chaque tube est à 75% alors que le percement est total sur les 1749 mètres linéaires (tube Bouira- Boumerdès) et 1714 mètres (tube Boumerdès - Bouira). Les équipements d'aération, d'éclairage qui sont à la charge du groupe chinois sont en phase d'acquisition. «Il faut les installer immédiatement», dira le ministre avant d'ajouter: «Le respect des clauses des cahiers des charges doit être votre souci le plus important. Il faut aussi, en continu, vérifier la qualité des travaux. C'est votre mission.» Ces deux tubes qui sont la deuxième grande réalisation nationale après Skikda, s'ajoutent à la réalisation de quatre viaducs, trois ponts et deux passages inférieurs sur une distance de 1660 mètres.Au PK 144-880, le projet a connu un glissement de terrain qui a obligé les concepteurs à recourir à un réglage par talus, aux coffrages Decoff et au système de pieux pour consolider la terre. La partie réservée à la base de vie et à la conception des poutres a été éradiquée lors de cette visite pour le début des travaux de cette dernière section des 10 kilomètres entre Bouderbala et Lakhdaria. Le boisement reste la meilleure solution pour éviter l'érosion et le glissement des sols. Plus bas et pour permettre la jonction RN5-Autoroute, l'échangeur de Lakhdaria reste l'autre priorité pour l'ANA. «Le grand défi est réussi et Dieu merci, le gros est fait. Le planning est là à l'attente des citoyens. Nous n'avons pas le droit de décevoir les usagers. L'ensemble doit être prêt pour le mois de novembre», insiste le ministre. Les automobilistes vivront quelques mois d'embouteillage au niveau de l'entrée de la ville de Lakhdaria. Le projet qui mettra Bouira à la périphérie d'Alger, Lakhdaria à moins de sept minutes des frontières de la capitale, risque de connaître un glissement sur l'année 2011 même si le premier responsable du secteur a exigé la livraison pour novembre 2010.