Les procès impliquant des membres de la communauté chrétienne en Kabylie se suivent et se ressemblent. Le procès où devait comparaître quatre accusés durant la journée d'hier au tribunal de Larbaâ Nath Irathen a fini par être reporté au 28 novembre prochain. La raison de ce renvoi, invoquée par les membres du jury, est l'absence d'un des témoins principaux dans ce dossier. Il s'agit, pour rappel, d'une affaire impliquant quatre citoyens résidant dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ces derniers sont accusés d'ouverture d'un lieu de culte sans autorisation de la Commission nationale chargée des cultes non musulmans. Ce dispositif est dicté par une loi mise en place, en février 2006. Concernant l'affaire des quatre chrétiens, la justice n'a agi qu'après une action ayant été initiée par un groupe de citoyens du village d'Aït Atelli, situé à trois kilomètres de Larbaâ Nath Irathen. Les mis en cause utilisent une construction qui leur a été louée par un particulier, également de confession chrétienne, afin d'abriter les pratiques hebdomadaires du culte, qui se déroulent tous les samedis au lieu du vendredi, depuis le changement du week- end. C'est l'un des chrétiens de la région qui a loué une maison située au village Aït Atelli afin qu'elle serve d'église devant l'augmentation sensible du nombre de convertis à la religion chrétienne. Notons qu'hier aussi, et à l'instar de ce qui s'était passé durant les procès précédents et dans lesquels des chrétiens sont impliqués, un sit-in a été observé devant le tribunal de Larbaâ Nath Irathen et comme d'habitude, ont participé à ce rassemblement des sympathisants du MAK, du RCD, du CMA et des animateurs de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme. Des citoyens sont venus aussi en masse afin de se solidariser avec les quatre citoyens de la région de Larbaâ Nath Irathen.