Avec son littoral encore à l'état vierge, parsemé de quatre plages autorisées à la baignade constituant la destination privilégiée d'un nombre considérable de familles de tous les coins du pays, la commune de Cap Djinet (20 km à l'est de Boumerdès) peut se targuer de posséder des atouts touristiques indéniables. Cet atout naturel, conjugué à l'existence d'une zone d'extension touristique (ZET) n'ont malheureusement pas suffi à cette belle commune côtière pour attirer les investissements nécessaires à sa promotion, puisque sa ZET demeure, à ce jour, inexploitée et dénuée d'une quelconque commodité vitale digne de ce nom, selon le constat fait sur place. «Le port de pêche et de détente, entré en activité depuis deux années, est quasiment la seule commodité touristique dont dispose cette localité, notamment en été, lorsqu'il est exploité à des fins de villégiature», selon un élu de cette APC. Selon d'autres élus, les responsables locaux tentent, tant bien que mal, «avec les moyens du bord de valoriser et réhabiliter certaines plages de son littoral, faisant l'objet d'une exploitation effrénée de leur sable», ont-ils déploré. La commission d'aménagement urbain et d'équipement de l'APW, avait d'ailleurs récemment émis plusieurs interrogations, au titre de l'étude du Plan directeur d'aménagement urbain (Pdau) de Cap Djinet, «autour des risques liés au pillage du sable constaté au niveau des plages de cette localité» particulièrement dans la région d'Ouled Bounoua, où même la population «est menacée par ce danger», selon les représentants de cette commission. Cette dernière a, en outre, souligné l'impératif de l'inscription d'actions d'amélioration et restructuration au profit des différentes cités d'habitation mitoyennes aux plages, afin de les protéger des rejets d'eaux usées rejetées par leurs habitants notamment. Sachant que cette même commission s'était, également, opposée à l'inscription de zones protégées respectivement par les lois sur les régions touristiques et sur les plages, au titre du Pdau adopté récemment par l'APW. Les carrières au niveau de certaines zones du littoral de cette commune est l'autre problème posé par cette commission. Aussi, est-il signalé parmi les mesures entreprises par les responsables locaux en vue de la promotion de cette collectivité de 10.000 âmes, à un rang conforme à ses ressources naturelles considérables, la révision récemment de son Pdau. Cet outil urbanistique, dont l'échéance est étendue jusqu'à 2025, fixe les mécanismes et moyens permettant la valorisation des ressources et capacités de cette localité par des plans de développement étudiés répondant aux besoins réels et sans cesse croissants de ses habitants, tout en préservant ses ressources agricoles et touristiques, notamment selon le bureau d'études qui l'a élaboré.