M.Gates rejoint en Australie la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, en tournée dans la région, et le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen. Les Etats-Unis prévoient de renforcer leur présence militaire en Asie et veulent pour ce faire accroître leurs relations avec l'armée australienne, a indiqué hier le secrétaire américain à la Défense Robert Gates. «Nous recherchons des moyens de renforcer et rendre plus solide notre présence en Asie», a déclaré M.Gates, en référence à la révision par le Pentagone du déploiement des forces américaines dans le monde. «Nous étudions différentes options, l'une d'elles prévoit de discuter avec l'Australie à propos des zones où nous pouvons coopérer dans un intérêt commun», a-t-il ajouté, à bord de l'avion le conduisant à Melbourne. M.Gates rejoint en Australie la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton, en tournée dans la région, et le plus haut gradé américain, l'amiral Michael Mullen, à Melbourne pour une réunion ministérielle annuelle entre les Etats-Unis et l'Australie. Lors de cette réunion aujourd'hui, les deux gouvernements devraient discuter du renforcement de l'alliance militaire entre les deux pays, notamment dans le domaine de la cybersécurité, des missiles de défense et de la «surveillance de l'espace», a ajouté M.Gates. Mais il n'existe aucun projet de nouvelles bases américaines en Australie ou ailleurs dans la région, a-t-il assuré. Le rôle de la Chine dans la région devrait figurer en bonne place au menu de cette réunion, a indiqué de son côté le Premier ministre australien Julia Gillard, appelant la Chine a être une «force du bien». «Je pense que nous aborderons la géopolitique de notre région, et cela signifie bien sûr que nous discuterons du rôle grandissant de la Chine», a-t-elle déclaré. «Nous partageons avec les Etats-Unis le souhait que la Chine soit une force du bien, fermement engagée dans une architecture régionale et mondiale», a-t-elle ajouté. «Nous avons fait part à la Chine, en privé comme en public, du besoin de transparence dans sa stratégie militaire», a ajouté pour sa part le ministre australien de la Défense, Stephen Smith. La Chine «sera un acteur international responsable. Et c'est ce à quoi nous voulons assister», a ajouté M.Smith, à la télévision ABC. Les discussions d'aujourd'hui doivent dans ce cadre aborder la question des efforts à mettre en oeuvre pour aider les partenaires de la région en matière de «sécurité maritime». Les gestes de défiance se multiplient en effet entre la Chine et le Japon depuis l'arraisonnement, début septembre, en mer de Chine orientale, d'un chalutier chinois à la suite d'une collision avec des garde-côtes japonais près d'îlots inhabités administrés par le Japon, mais revendiqués par la Chine et Taiwan. Cette querelle est suivie attentivement par plusieurs pays d'Asie du Sud-Est qui ont eux-mêmes des contentieux avec Pékin pour le contrôle des archipels des Paracels et des Spratleys, en mer de Chine du Sud, et par les Etats-Unis, qui ont longtemps été la puissance militaire dominante de la région Asie-Pacifique. Les projets américains ne visent cependant pas à servir de «contre-poids» face à la Chine, a assuré M.Gates. «La question ne concerne pas du tout la Chine», a-t-il déclaré. M.Gates doit se rendre ensuite à Kuala Lumpur demain, a indiqué jeudi le Pentagone.