David Cameron a instruit son représentant dans la région pour effectuer une enquête sur les dernières évolutions du conflit. Le Royaume-Uni plaide pour l'envoi d'une instance de surveillance du respect des droits de l'homme au Sahara occidental. «On voulait un certain temps envoyer une instance qui surveillerait le respect des droits de l'homme dans la région. Les évènements qui se sont déroulés ces derniers jours nous poussent à consacrer cela immédiatement.», a indiqué le ministre chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni, Alistair Burt, lors d'une conférence de presse organisée, hier, au siège de l'ambassade de la Grande-Bretagne à Alger. Lors d'un autre point de presse tenu la veille à la résidence El Mithak, Burt avait précisé que l'absence d'informations «crédibles et fiables» en ce qui concerne ce conflit constituait un grand obstacle pour la prise de position. «Comme beaucoup d'autres pays, nous suivons la situation au Sahara occidental avec beaucoup de préoccupation et d'inquiétude», avait-il affirmé à l'issue d'une séance de travail avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Ce diplomate, qui a été également reçu par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medeleci, et le conseiller du Président Abdelaziz Bouteflika, Rezag Bara, a tenu à préciser que son pays soutenait les efforts fournis par «l'ONU pour régler le problème et cela à travers les négociations avec le Maroc», a-t-il noté. Selon M.Burt, le gouvernement de David Cameron avait instruit son représentant dans la région pour effectuer une enquête sur les dernières évolutions du conflit. Le raid marocain sur le camp de Gdeim Izik, à 12 km d'El Aâyoune avait fait onze morts, 723 blessés, un certains nombre de disparus. «Nous allons inviter (par la suite) toutes les parties à faire tout ce qui est dans leur possible pour veiller à ce qu'il n'y ait plus de violence et nous espérons que les discussions de Manhasset constitueront la base d'un règlement définitif», avait-il indiqué. Outre la coopération sécuritaire, les relations commerciales et économiques entre les deux pays étaient au coeur des discussions qui ont eu lieu entre le ministre britannique et de hauts responsables algériens. «L'Algérie est un partenaire commercial de longue date et nos relations commerciales ont connu un réel essor durant les dernières années et ce malgré les difficultés économiques mondiales», avait-il affirmé dans une contribution publiée par ToutsurlAlgerie, un site d'information algérien. «Les firmes britanniques ont de tout temps été intéressées par le marché algérien et pas seulement dans le secteur des hydrocarbures.», avait-il ajouté. Le volume d'échanges entre l'Algérie et la Grande-Bretagne s'élève à 1,4 milliard de livres. «Le Royaume-Uni représente actuellement l'un des plus grands investisseurs étrangers en Algérie. Mais nous pouvons faire beaucoup plus ensemble comme nous pouvons tous les deux bénéficier de l'un et de l'autre», avait-il encore assuré. A l'occasion de cette visite, une réunion entre les représentants d'hommes d'affaires britanniques et algériens a été organisée à l'ambassade de la Grande-Bretagne à Alger. Cette rencontre avait pour objectif de passer en revue «les différentes opportunités qui existent afin d'élargir les relations commerciales», avait-on noté dans un document.