Durant Les deux premiers jours de l'Aïd El Adha, on déplore la mort de 17 personnes. Ce bilan macabre, communiqué hier à L'Expression par le commandant Farouk Achour de la direction générale de la Protection civile, confirme que les routes algériennes sont parmi les plus meurtrières au monde. Pas un seul jour sans que des conducteurs et des passagers ne perdent la vie. Terrifiant est ce terrorisme routier. Le nombre de morts va crescendo, celui des blessés aussi. Du premier jour de l'Aïd jusqu'à hier, 35 accidents ont survenu dans différentes wilayas. Outre ces morts, 74 autres personnes ont été blessées, nous apprend M.Achour. En cette Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, commémorée hier, l'Algérie est en deuil. Des familles entières ont été victimes de cette létalité dévastatrice. Rien que pour les deux jours de l'Aïd, on relève 18 accidents. Les éléments de la Protection civile, en éternelle alerte, ont recensé 17 morts et 33 blessés. Les wilayas les plus affectées sont Djelfa et El Oued, explique le commandant Achour. Le constat du commun des Algériens est identique: la route tue, elle tuera encore. Elle est toujours ce cercueil où s'entassent des personnes de tous âges. Les lois dites coercitives contenues dans le nouveau Code de la route n'ont pas été la solution miracle escomptée. Le retrait du permis pour une simple infraction ne réduit pas le nombre des accidents, sachant que nombre de fauteurs auraient récupéré leur pièce d'identité peu de temps après. Le conducteur est souvent fautif, cela est une certitude. Cependant, il serait plus judicieux pour les autorités concernées de combattre ce phénomène à la source, comme l'avait signalé Maître Fatma-Zohra Benbraham. Si l'Algérie figure parmi les pays occupant le triste record du classement, cela est dû à l'absence d'une véritable politique routière. Dans les bilans communiqués par la Gendarmerie nationale, il est indiqué que 19 personnes ont trouvé la mort et 154 autres ont été blessées durant les journées de jeudi et vendredi à travers plusieurs wilayas du pays. Le nombre de victimes, le plus élevé, a été enregistré dans la wilaya de Biskra. Quatre personnes ont trouvé la mort et une autre a été grièvement blessée à la suite du dérapage de la voiture, samedi matin, dans la commune de Ouled Aouf (Batna), ont précisé les urgences médicales de hôpital de Aïn Touta. Deux des victimes ont trouvé la mort sur le coup et les deux autres ont succombé à leurs blessures au cours de leur évacuation à hôpital. Voulant attirer l'attention des pays concernés, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a transmis un message significatif à partir de Dakar. L'adoption de «mesures éprouvées et simples, qui profiteraient tant aux individus et aux familles, qu'à la société dans son ensemble, permettrait d'éviter bien des tragédies». Ce sont d'ailleurs ces solutions simples qui manquent à l'Algérie.