Le Real doit se méfier d'un éventuel réveil agressif de Séville. L'Espanyol Barcelone, vainqueur de tous ses matches à domicile en Liga, accueille lors de la 16e journée son terrifiant voisin, le Barça, avec l'ambition de faucher le leader dans sa course folle en tête, seulement suivi de près par le Real Madrid. Le Barça, qui dégage une incroyable force tranquille après avoir remporté ses neuf derniers matchs en Championnat, a déjà «écarté» trois outsiders: Valence, battu 2-1, Séville, écrasé 5-0, et Villarreal, dépassé 3-1. Séville est aujourd'hui relégué à 20 points, Valence à 15 et Villarreal, pourtant troisième, est à 10 longueurs. En cas de succès lors du derby de feu catalan, l'Espanyol (4e) pourrait revenir à neuf points du Barça et mettre temporairement un terme à son irrésistible ascension et à la Liga à deux avec le Real Madrid de José Mourinho, 2e à deux points. Côté Barça, pas de doute, le déplacement dans la forteresse de l'Espanyol, Cornella-El Prat, est «l'un des matchs les plus difficiles de l'année». Le gardien Victor Valdés l'a redit jeudi, confirmant les propos de son entraîneur, «Pep» Guardiola, et de son capitaine, Carles Puyol. «C'est une équipe qui met beaucoup d'intensité, qui presse bien. Et en plus, elle s'est beaucoup améliorée techniquement», a ajouté le gardien du Barça, qui devra surtout se méfier de l'attaquant italo-argentin, Pablo Osvaldo, auteur de 5 buts en 11 matchs de Liga. En embuscade, le Real Madrid, qui s'est bien remis de la claque (5-0) au Camp Nou, avec deux succès (contre Valence et Saragosse), espère un coup de main de l'Espanyol pour ravir au Barça la première place. «J'espère que l'Espanyol sortira un bon match», a dit l'ailier argentin du Real, Angel Di Maria. «De toutes façons, nous devons battre Séville, Il faut surtout penser à nos matchs», a-t-il ajouté. Séville, qui a résisté mercredi face à Dortmund (2-2) pour accéder aux 16e de finale de l'Europa League, se présentera dimanche soir au stade Santiago-Bernabeu de Madrid avec un bilan récent en Championnat désastreux: quatre défaites en quatre journées.