Agé de 64 ans, Raouraoua avait déjà été à la tête de l'Instance fédérale (fin 2001-2006) avant d'être sollicité à reprendre son poste par des élections en 2009. Et à moins d'un mois de sa deuxième année, voici un bilan succinct des réalisations de l'équipe du président Mohamed Raouraoua qui, d'ailleurs, occupe actuellement d'importantes fonctions au sein de plusieurs instances régionales, continentales et internationales. Le bilan d'activité de l'année 2009 est largement positif comme en témoignent les qualifications de l'Equipe nationale à la Coupe d'Afrique des nations et au Mondial 2010. D'ailleurs, bien avant ces deux qualifications, il est très important de relever que durant les six premiers mois de son mandat, Raouraoua a réorganisé l'administration de la Fédération afin de la mettre en adéquation avec les objectifs tracés et les moyens mobilisés par le Bureau fédéral. Ainsi, et en dehors de la préparation des nouveaux textes régissant les structures du football, avec l'adoption des règlements généraux, des statuts des Ligues régionales ou du cahier des charges relatif aux clubs professionnels, il y a lieu de relever l'amendement des statuts de la FIFA, sur proposition de la FAF, afin de permettre aux joueurs de plus de 24 ans de changer de sélection nationale. Une nouvelle donne qui a permis, par exemple, aux sélectionneurs algériens de faire appel à plusieurs joueurs d'origine algérienne évoluant à l'étranger et plus précisément en Europe. Une CAN et un Mondial à la clé La sélection algérienne de football a rempli sa mission bien que les résultats n'aient pas concrétisé la vraie valeur de cette sélection algérienne pouvant faire mieux si ce n'est les différents choix du staff technique de l'époque. L'EN a néanmoins défendu crânement ses chances en représentant dignement l'Algérie, le Monde arabe et le continent africain lors du Mondial sud-africain. Il est très important de remarquer aussi qu'en matière d'organisation et de structuration, on est bien sorti du bricolage et de la gestion archaïque de l'EN. Celle-ci est désormais gérée à un niveau bien professionnel. Sur le plan résultats de la CAN 2010, les Verts ont échoué en demi- finales. Et là, paradoxe: certains pensent que c'est une bonne représentativité de l'Algérie dans cette compétition, d'autant que personne n'avait misé sur un tel parcours, car on ne donnait pas cher de cette EN. Pour d'autres, ils estiment que perdre face au Malawi (3-0) et devant l'Egypte (4-1), c'est une honte. De plus, et au vu des potentialités des joueurs, l'Algérie mérite mieux dans cette CAN. Pour l'EN des U17, l'objectif de se qualifier pour la CAN 2011 n'a pas été atteint puisqu'elle a été éliminée durant l' année 2010. Par contre, il est évident que la qualification de l'Equipe nationale A' au championnat d'Afrique des nations prévu au Soudan au mois de février prochain, fait partie des bilans positifs de l'équipe de la FAF sous la présidence de Raouraoua. La formation C'est le plus normalement du monde qu'on évoquera la formation dans le sens large du terme. Le constat est amer du côté des clubs. Puisqu'on note bien l'absence de formation au niveau des associations. Et c'est pour cette raison que la Fédération a pris en charge ce volet. Ainsi, la première institution chargée du football algérien, gère actuellement quatre académies, toutes domiciliés dans les lycées où les jeunes retenus suivent un programme sport études. L'autre motif de satisfaction dans l'approche du développement du football sous l'ère Raouraoua est cette décision concernant les sélections jeunes, où la Fédération a adopté la stratégie d'accorder désormais la priorité aux éléments évoluant dans les championnats locaux. «Devant l'absence de textes réglementaires internationaux, il est difficile de compter sur des éléments jouant dans des clubs étrangers», avait même argumenté, à juste tire, le président de la FAF. De plus, il est important de relever avec satisfaction l'élargissement en cours de l'assiette de la FAF pour la réalisation d'un centre d'hébergement et d'entraînement pour les sélections nationales de jeunes. Elu personnalité sportive de l'année 2010 en Algérie par le sondage «Brahim Dahmani» organisé par l'APS, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, est, aux côtés de l'ancien sélectionneur Rabah Saâdane, l'homme qui a permis au football algérien de revenir sur le devant de la scène internationale en arrachant une qualification à un Mondial, après 24 ans de disette. Après un premier passage à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF) de 2001 à 2005, M. Raouraoua est revenu présider aux destinées de la balle ronde algérienne en 2009 avec un objectif bien précis : redorer le blason passablement terni du football national. «El-Hadj», comme aiment l'appeler ses proches, peut se targuer d'avoir permis à des centaines de jeunes joueurs de porter le «maillot du coeur» après avoir représenté leur pays d'adoption, en faisant voter favorablement lors du congrès de la Fédération internationale de football (FIFA), fin mai 2009 aux Bahamas, une nouvelle disposition concernant les bi-nationaux. Grâce à cette nouvelle disposition, l'Algérie a pu récupérer des joueurs de talent qui avaient porté les couleurs françaises, à l'instar de Mourad Meghni et Hassan Yebda, deux éléments pétris de qualité qui ont grandement contribué, sur le terrain, à la qualification au Mondial-2010 et en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations 2010. Raouraoua est membre du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) et de plusieurs commissions de l'instance africaine et de la FIFA. Il est responsable des affaires politiques au niveau de la Commission stratégique de la FIFA qui s'occupe, notamment des stratégies globales et de la situation politique, économique et sociale du football et a présidé la Task-Force de l'instance internationale. Le patron de la FAF préside aussi aux destinées de plusieurs commissions de la CAF, notamment celles des Affaires juridiques, du Statut des joueurs et des Médias. Il est aussi membre de la commission des Compétitions interclubs. Au niveau arabe, il occupe le poste de président de l'Union nord-africaine de football (UNAF), de vice-président de l'Union arabe de football (UAFA) et de président de la commission de compétition de la Ligue des champions arabes.