En 2000 et à l'occasion du numéro 1 de L'Expression, le premier papier publié par notre quotidien avait été intitulé «Le LSP, un vrai fiasco». Les conflits qui opposent les souscripteurs à certains promoteurs privés dans le cadre du LSP ont été un point important soulevé lors de la séance réservée aux divers à l'occasion de la 4e session ordinaire de l'APW. Même si l'administration bénéficie d'un droit de regard sur les programmes, il demeure que cette dernière ne semble pas résignée à se mêler aux conflits. Les enseignants ayant postulé à cette formule attendent depuis plus de trois années que l'Aadl, le promoteur, veuille bien réaliser des logements surtout que la première tranche, synonyme d'adhésion par le souscripteur, est versée depuis plus de trois années pour certains postulants. Il a fallu l'intervention directe du wali pour fixer le projet sur une assiette foncière. Sur un programme global de 5091 logements, 2700 ne sont à ce jour pas réalisés et font désormais d'un reste à réaliser, en d'autres termes 2700 familles attendront encore pour recevoir leurs biens. Si le problème de ces clients s'éternise, il est des cas plus complexes. A Lakhdaria, c'est un promoteur qui, délibérément, gomme des postulants de la liste dûment établie par l'administration qui se charge des enquêtes d'éligibilité. A Bouira et malgré la réalisation d'un projet, les bénéficiaires n'ont toujours pas le branchement de l'électricité au motif que le promoteur aurait introduit une opposition. Même si l'administration, par la bouche de son premier responsable appelle à l'application du principe juridique du contradictoire, elle reconnaît que la formule souffre d'un vide juridique qui laisse la porte ouverte à toute forme de spéculations et de conflits. En 2000 et à l'occasion du numéro 1 de L'Expression, le premier papier publié par notre quotidien avait été intitulé «Le LSP, un vrai fiasco». Ce jour-là, nos dires n'étaient pas du goût des responsables de l'époque qui défendaient corps et âme cette formule vite présentée comme l'unique solution aux salaires moyens. Après dix années, le résultat est là pour conforter ces appréhensions. En attendant la mise en place de cahiers des charges et l'approbation d'une réglementation, et en réaction à cet état de fait qui se généralise, la wilaya, qui vient d'être dotée d'un quota de 1000 logements LSP, a décidé de confier la totalité du plan de charge à des organismes étatiques. Même l'appellation de ce segment de l'habitat sera changée pour devenir «Logements de la Promotion Aidée» (LPA). S'agissant des cas de litige en suspens, les pouvoirs publics ont décidé d'inviter les parties en conflit pour statuer sur ces situations et où le citoyen reste l'unique perdant. Nombreux sont ceux qui ont consenti de lourds sacrifices, à se priver de vacances...à investir toutes leurs économies dans un logement décent. Si rien de concret n'est fait, leur attente risque d'être longue.