La semaine qui vient de se terminer s'est caractérisée par plusieurs actions de protestation à travers la wilaya. La fermeture des sièges d'APC, devenue une habitude chez les contestataires, a touché les communes de Ridane, Djebahia et Bir Ghbalou. Les revendicaations sont les mêmes partout. L'amélioration des conditions de vie des citoyens est mise en valeur par les protestataires. Quand on va au fond des choses, on apprendra que souvent la contestation démarre d'un cas individuel pour ensuite devenir un mouvement. Tout en sachant que le maire ne peut en aucun cas régler un problème de logement, ni celui de l'emploi, les manifestants déversent leur colère sur l'institution populaire en la fermant. Dans certains cas, l'action est l'oeuvre de personnes qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le maire. L'autre action de rue, qui commence à s'incruster dans les habitudes, reste la fermeture des routes. La RN 5 a été le théâtre de deux actions. La première à Bouira où les habitants du quartier «Remtia» ont recouru à cette forme de contestation pour exiger l'aménagement de la piste qui relie leurs habitations au chef-lieu de wilaya. L'autre action s'est déroulée à Raffour, à l'extrême est de la wilaya. Là aussi les revendications ont trait au quotidien et à l'amélioration des conditions de vie. Des rassemblements et occupations des espaces publics sont la troisième formule de protestation que la wilaya a eu à vivre. Au niveau de l'Enad, deux tentatives d'immolation par le feu ont été évitées de justesse. Les personnes exigeaient leur réintégration au niveau du complexe. A Bouira, les marchands de fruits et légumes ont observé un sit-in devant le marché couvert revendiquant des locaux et rejetant le recours à l'enchère. A Lakhdaria, les agents de sécurité, chargés de garder la station d'épuration, ont recouru à une occupation des lieux pour rejeter la décision de revoir à la baisse leurs salaires. Au chef-lieu de wilaya, une centaine d'habitants de la cité 140 logements ont occupé le hall de la wilaya pour demander une issue au bras de fer qui les oppose à l'Opgi et relatif aux loyers impayés depuis 2000. En plus de ces actions locales, nous signalerons la grève des paramédicaux qui touche l'ensemble de la wilaya. Même si le service minimum est largement assuré, la grève aura considérablement perturbé le secteur.