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Quand l'action de rue devient un moyen de pression
Les populations manifestent de plus en plus
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 10 - 2009

Pour quelque revendication n'ayant pas été satisfaite et restée en stand-by après des mois et des mois d'attente, la colère des citoyens de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou éclate et se transforme en protestation de rue. C'est ainsi que durant cette semaine au moins trois actions du genre ont été enregistrées dans la wilaya de Tizi Ouzou.
D'abord, les habitants du quartier Bouaziz, situé au centre-ville de Tizi Ouzou, qui ont bloqué durant toute une journée plusieurs accès menant à leur cité. Ils voulaient par là réclamer des autorités la prise en charge de tous les aléas que génèrent les eaux de pluie, dont leur évacuation, le goudronnage des routes qui sont dans un état lamentable et l'amélioration du cadre de vie en général.
Deux jours après, c'était autour de la population de la localité de Tamda de procéder à la fermeture du nouveau pôle universitaire. Les jeunes de cette localité livrés à eux-mêmes réclament des postes d'emploi notamment pour la main-d'œuvre non qualifiée. Le même jour, un autre important axe routier, à savoir le boulevard Krim Belkacem, a été également fermé à la circulation par les habitants des quartiers qui longent le boulevard.
Et voilà que pour la quatrième fois durant cette semaine, ce sont les habitants de la cité Bekkar, située à proximité du stade du 1er Novembre, qui ont, eux aussi, investi la place publique en procédant au blocage de la rue Lamali. Des barricades et de pneus ont été brûlés par les protestataires sur l'esplanade du stade. Ils ont mis en avant les mêmes revendications que celles de leurs concitoyens du quartier Bouaziz.
Cette façon de faire et le recours aux actions de rue se sont transformés en une véritable arme de lutte par des populations royalement ignorées par les autorités locales. Une fois les élections passées, les populations se rendent à l'évidence de l'incapacité des élus à prendre en charge leurs problèmes quotidiens et l'amélioration de leur cadre de vie, promesses pourtant chantées à tue-tête lors des campagnes électorales. Mais on déchante vite. Alors la colère finit toujours par éclater et dans certains cas elle se manifeste avec violence.
Depuis le début de l'été, plusieurs actions similaires ont été menées à travers de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Cela renseigne sur ce fossé qui sépare les autorités de leurs administrés. L'été dernier a été particulièrement chaud. Les habitants de quelques localités sont allés jusqu'à fermer les sièges des APC pour se faire entendre. C'était le cas à Aït Yahia Moussa où la mairie a été paralysée deux jours durant. Durant la même période, en l'espace d'une semaine seulement, cinq APC ont été fermées.
Décidément, les citoyens n'ont d'ultime recours que de recourir à des manifestations coup-de-poing en occupant la voie publique pour exprimer leur ras-le-bol d'une situation sociale qui ne cesse de se détériorer. Il ne se passe pas une semaine sans entendre parler d'une fermeture des sièges et édifices étatiques suivie d'un mouvement de protestation, et ce, dans les quatre coins de la wilaya.
Les revendications sont d'ordre économique et social en général. Le manque d'eau et d'électricité, le revêtement des routes et même l'insalubrité et la protection de l'environnement sont autant de revendications qui reviennent pratiquement dans les bouches des protestataires et les plates-formes de revendications.
Du sud au nord et de l'est à l'ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, le marasme est le même. A Makouda, les citoyens de cette localité ont aussi fermé la mairie, le siège de la daïra, la RN 72 et la policlinique pour réclamer une meilleure alimentation en eau potable, plus de moyens pour la polyclinique et une décharge publique.
Au sud, les villageois d'Aït Slimane et d'Afir ont mené la même action pour dénoncer les retards et exiger la prise en charge effective des projets annoncés suite aux incendies de l'année précédente, entre autres l'ouverture des pistes agricoles. Même topo à Abi Youcef, à Fréha aussi, Tirmitine.
Là, les habitants sont allés jusqu'à incendier le siège de l'APC. Ce sont quasiment les mêmes revendications que l'on retrouve partout. Toutes les revendications exprimées se ressemblent toutes. Comme quoi, le cadre de vie est loin d'être à la hauteur des aspirations de ces populations qui, deux années après les dernières locales, se sont rendues à l'évidence que la situation est toujours à la case départ.
Dans plusieurs localités, la colère couve également et risque d'éclater d'un moment à l'autre.
C'est le cas dans la région de Ouaguenoun où vingt-trois villages se sont regroupés dans une sorte de coordination dans le but d'obtenir des projets à même d'améliorer le cadre de vie. Le recours à ce genre de protestation est devenu monnaie courante, ces derniers temps, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les mouvements sont à mettre à l'actif des comités de villages et de quartiers qui sont des structures qui gèrent les affaires internes des villages. En l'absence des autorités, ce sont les habitants eux-mêmes qui tentent de régler leurs problèmes à leur manière.
Ce qui est sûr aussi, c'est que cette situation a tout l'air d'un calme qui précède la tempête. L'impatience prend le dessus et les décisions tant réclamées tardent à venir. Les lendemains sont incertains et les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles.


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