Pour bien préparer cet important match, Benchikha s'est bien organisé en programmant des séances de récupération et de soins pour ses joueurs. Algériens et Tunisiens auront, aujourd'hui, l'esprit tourné vers Khartoum au Soudan, et particulièrement sur le terrain du stade international de cette localité où doit se dérouler, à partir de 15h30, un derby maghrébin explosif et indécis entre deux équipes qui se connaissent très bien, à savoir celles de l'Algérie et de la Tunisie, pour le compte des demi-finales du Championnat d'Afrique des nations réservé aux joueurs locaux. Ce match choc a la particularité d'opposer les sélections de deux pays voisins dont les relations sont très fortes, d'une part. D'autre part, elle permet, au coach de la sélection algérienne de retrouver le football tunisien qu'il connaît bien pour avoir exercé pendant plusieurs années dans le championnat de Ligue 1 professionnel. Il est vrai que les Algériens ont eu une journée de préparation de plus que leurs vis-à-vis, puisque les joueurs de Benchikha avaient disputé leur match des quarts de finale, vendredi dernier alors que celui des Tunisiens avait eu lieu le lendemain. Ce que l'entraîneur de la sélection nationale tunisienne, Sami Trabelsi, n'a pas omis de mentionner en déclarant, entre autres que «la Confédération africaine de football doit revoir à l'avenir sa programmation de façon quelle soit équitable et juste pour toutes les équipes», avant d'estimer «qu'il n'y a pas grand-chose à faire à l'entraînement d'ici le jour du match. Nous allons axer notre travail sur la récupération. Jouer trois jours après le match des quarts de finale, c'est peu pour mon équipe». Pour bien préparer cet important match contre la Tunisie, le coach algérien s'est bien organisé en programmant samedi dernier, des séances de récupération et de soins pour ses joueurs avant de reprendre le terrain des entraînements, dimanche dernier, au stade international de Khartoum jusqu'à hier, pour les ultimes retouches tactiques, techniques et d'organisation. Bien sûr, l'entraîneur algérien, Abdelhak Benchikha, aura l'avantage sur son collègue tunisien, Sami Trabelsi, puisqu'il connait les points forts de cette équipe tunisienne dont l'esprit collectif et la maîtrise technique de ses joueurs. Comme, évidemment, il connait très bien les faiblesses des joueurs tunisiens, c'est de bonne guerre de ne souffler mot à leur sujet pour les exploiter afin d'éviter qu'ils ne soient corrigés. Benchikha a bien pu revoir cet état d'esprit extraordinaire de ces joueurs tunisiens lors de leur dernier match contre les champions d'Afrique, les Congolais, qu'ils ont battus (1-0) lors des quarts de finale. C'est donc avec beaucoup d'éléments lui permettant de bien négocier cette rencontre des demi-finales qui s'annonce aussi indécise qu'elle suscite déjà de la passion. Zoheir Dhaouadhi, celui-là même qui avait marqué le but de la qualification de son pays en quarts de finale est une vieille connaissance de Benchikha, qui l'a d'ailleurs lancé lorsqu'il était coach du Club Africain. Mais, il faut bien reconnaitre que cette équipe tunisienne est bel et bien en progression et le fait d'arriver aux demi-finales de ce CHAN est en soi une preuve que les Tunisiens ont bien évolué durant cette compétition. D'ailleurs, pour s'en rendre compte, il n'y a qu'à voir comment leur coach, Trabelsi, aligne pratiquement les mêmes joueurs et avec les mêmes repères durant quatre matchs. Ce qui a permis de renforcer la cohésion de son équipe faisant d'elle un excellent bloc collectif, obtenant ainsi le bon équilibre des trois lignes. En ajoutant les individualités, telles Darragi, Traoui, Korbi, Chedli et Chehoudi, sans oublier ce «diable» de Dhaouadhi, la Tunisie possède bien des atouts pour tenter une qualification devant ces Algériens ayant aussi à coeur de gagner ce match. De Zemmamouche à Soudani, en passant par Laïfaoui, Lemmouchia, et sans oublier Djabou, Hadj Aïssa et Djallit, les Algériens ont également leurs propres atouts pour tenter d'arracher cette qualification en finale. Et pour conclure, on prête ces déclarations au coach tunisien, Sami Trabelsi, qui résume bien l'ambiance de ce derby maghrébin: «Je pense que la relation entre les peuples des deux pays est plus forte qu'un simple match de football. Sur le terrain, chacun va défendre ses propres couleurs, mais ça s'arrête là».