l'Algérie a autorisé des étrangers à transiter par ses frontières pour regagner leurs pays d'origine. Alors que près de 6000 Algériens se trouvent toujours coincés en Libye, des ressortissants étrangers affluent vers les postes frontaliers de Debdeb, Tarat et Tinalkoum. Fuyant l'insécurité et le danger, tous les ressortissants étrangers résidant en Libye se bousculent pour quitter ce pays, qui se trouve au bord, s'il n'est pas déjà en pleine guerre civile. Les résidents étrangers en Libye sont attaqués, tarabustés et même assassinés. Ainsi, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M.Benatallah avait déploré, mardi dernier, la mort d'un Algérien suite aux «actes de violence», ajoutant que des Algériens ont été victimes aussi d'attaques de bandes armées, selon des témoignages recueillis auprès des ressortissants rapatriés. Près de 2000 ressortissants algériens ont été rapatriés de Libye, a-t-on appris de la cellule de suivi installée à cet effet, a indiqué la même source qui a précisé que l'opération se poursuit. M.Halim Benatallah a aussi indiqué, mardi dernier, que les vols spéciaux se poursuivront pour rapatrier «en urgence» tous les ressortissants algériens désireux de rentrer au pays. A cet effet, une cellule d'accueil, chargée d'aider les rapatriés algériens ou étrangers à regagner leurs lieux de résidence, a été mise en place. Par dépit ou par nécessité, plus de 200 ressortissants algériens établis en Libye ont regagné le pays depuis mercredi dernier à travers le poste frontalier de Debdeb, situé à 450 km au nord-est d'Illizi, a-t-on appris auprès de la wilaya. De même qu'un groupe de 260 ressortissants égyptiens, ainsi que 11 Irakiens et 3 Syriens, fuyant la Libye, ont rejoint le territoire algérien, jeudi soir, via le poste contrôle frontalier de Debdeb, selon une source de wilaya. Près d'un millier d'Egyptiens sont attendus dans les prochains jours à partir de la ville libyenne frontalière de Ghadamès. Toutes les dispositions ont été prises par les pouvoirs publics pour faciliter le retour des rapatriés, toutes nationalités confondues, dont la mise en place d'un dispositif sanitaire et l'aménagement de sites d'hébergement pour les accueillir.