Un fléau qui a laissé des séquelles dans le domaine de l'éducation. Le colloque organisé récemment par l'Observatoire régional de santé «Est» qui avait pour thème «La violence en milieu scolaire», a laissé des séquelles dans le milieu de l'éducation, au niveau de la wilaya de Constantine. En effet, l'Observatoire régional de santé (ORS) après une enquête scientifique menée du mois de juin au mois de septembre, sur un échantillon de 1941 élèves, a relevé un taux de 38 % d'élèves victimes de violence en milieu scolaire. A propos de ce taux qu'il trouve «fort exagéré», M.Guellil, directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine, lors du séminaire régional sur la violence en milieu scolaire, organisé par le ministère de l'Education, a rejeté les résultats de l'enquête effectuée par l'ORS, arguant le fait que «les élèves ne se trouvaient pas dans les écoles durant cette période (juin-septembre) et par conséquent, les enfants interrogés ne pouvaient représenter à eux seuls, un échantillon valable quant à une étude scientifique valable sur la violence en milieu scolaire.» Contactés par nos soins, le secrétaire général de la Direction de l'éducation de la wilaya de Constantine, nous a déclaré que «seuls les rapports établis par les chefs d'établissement qui sont envoyés à la direction sont pris en considération. En l'an 2000, nous a-t-il dit, nous n'avions que 14 cas d'indiscipline et/ou de violence. Et c'est sur ces rapports qu'on a pu établir le taux de 14 % d'élèves victimes de violence en milieu scolaire». Aussi, des questions s'imposent: pourquoi la direction de l'éducation de la wilaya de Constantine se sent-elle offusquée et nie le taux avancé par l'ORS allant jusqu'à nier l'existence même d'un phénomène reconnu mondialement qui figure parmi les priorités des priorités de la politique de santé publique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Toujours est-il, au niveau de la Direction de l'éducation de la wilaya de Constantine, ce pourcentage de 38 % a défrayé la chronique et a suscité une polémique au sein des établissements scolaires. Au niveau de l'ORS, «il n'est pas question, nous a-t-on dit, de répondre et/ou de «polémiquer» sur des données scientifiques». Notons enfin, qu'un élève du secondaire a lynché, récemment, son professeur, sans que la Direction de l'éducation se prononce!