Le dernier week-end sportif a, une fois de plus, été marqué par des comportements antisportifs à Batna et Boufarik. Deux villes qui abritaient vendredi passé deux belles empoignades. Mais pour notre plus grand regret, la rencontre de football qui devait se jouer dans la capitale des Aurès entre le MSP Batna et le CS Constantine, deux formations de l'actuel championnat professionnel de Ligue2, n'a pu avoir lieu. Dans le même temps, la ville des Oranges, Boufarik en l'occurrence, était le théâtre du match choc basket-ball WAB-GSP Alger. Une rencontre phare qui n'a pas pu aller à son terme. La violence devenue coutumière dans nos enceintes sportives, a donc encore fait parler d'elle. Certes, le football continue de manière périodique à provoquer, parmi les foules, des passions sans limites qui débouchent souvent sur des actes de violence tout à fait condamnables. Cela est tellement devenu monnaie courante que plus personne ne s'étonne aujourd'hui de voir des hordes de supporters, se comporter comme de véritables sauvages dans nos stades de football, et même en dehors. Des échauffourées entre fans de deux équipes, comme celles qui viennent de se produire vendredi passé à Batna, alors que le match prévu au programme n'avait pas encore débuté, prouve de manière incontestable l'état d'esprit général dans lequel se trouve notre pauvre sport-roi. En réalité, le fair-play n'est souvent qu'une simple façade de circonstance que beaucoup d'entre nous adoptent de temps à autre. Pis, chez nous la notion de fair play dans le sport, notamment dans le football, n'existe plus. Aujourd'hui, qu'importent les dégâts, il faut à tout prix arracher la victoire. Les derniers graves événements qui se sont produits au stade du 1er-Novembre de Batna reflètent suffisamment l'ampleur des dégâts causés par le passé, par un phénomène qui caractérise le comportement de beaucoup d'Algériens. Un comportement social qui évolue négativement et que notre football attise davantage presque tous les week-ends. Même un sport collectif comme le basket-ball s'est invité sans retenue ni morale dans la danse menée par ces éternels inconscients et adeptes de la violence. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un match de basket-ball tourne au cauchemar. Pour rappel, la saison écoulée avait été déjà marquée par de très graves faits à Hadjout, et l'ultime tournoi play-off des champions, organisé à Hydra, avait été marqué par des comportements indignes de gens qui activent dans le basket-ball. En réalité, il ne faut pas avoir peur de dire que ce n'est pas que le football qui est l'apanage des voyous. D'autres sports comme le basket-ball le sont aussi, pour notre plus grand regret. Les pouvoirs publics que l'on a trop souvent sollicités à ce jour, pour trouver la bonne parade susceptible de calmer tout ce monde fou de violence, ne peuvent malheureusement, à eux seuls, régler un problème devenu trop récurrent, et qui va finir par tuer notre sport. Le massacre a trop duré, et il est réellement temps que le football et le basket-ball en prennent conscience, avant qu'il ne soit vraiment trop tard.