En participant à cet événement, l'Algérie veut repositionner son produit touristique sur les marchés internationaux et européens. Timimoun s'invite à Paris. C'est avec un décor typiquement saharien que l'Algérie s'expose au Salon international du tourisme à Paris. Le stand offre une véritable ouverture sur le Grand Sud. De la métropole au désert, le voyage vous invite à un autre monde, un dépaysement... Sur une surface de 100 m², le stand propose aux visiteurs de découvrir la beauté du Sud algérien. Tableaux, habits, tapis, dattes, couleurs, tout inspirait un Sahara aux mille facettes. Un paysage qui capte la curiosité des visiteurs qui sont à la recherche d'un tourisme atypique. «Nous voulons, à travers cette conception, mettre en valeur le Sahara algérien qui se distingue par ses richesses et son étendue», a reconnu le P-DG de l'Office national du tourisme (ONT), Ahmed Bouchedjira. Rencontré au stand, ce responsable explique que l'objectif est de valoriser ce patrimoine et faire sa promotion sur le plan international. «Nous voulons nous distinguer du Maroc et de la Tunisie», a-t-il affirmé avant d'ajouter: «Le Sahara algérien est l'un des déserts les plus captivants au monde.» En mettant en valeur ce label, l'Algérie tente de récupérer une clientèle. «C'est le moment ou jamais pour nous de revenir sur la scène», estime le patron de l'ONT. L'Algérie participe du 17 au 20 mars à la 36e édition du Salon «Le monde à Paris» (MAP/France) avec l'objectif de repositionner le produit touristique algérien sur les marchés internationaux et européens. Le thème retenu pour cette édition s'intitule «Les fêtes et festivals», un sujet qui représente un atout exceptionnel pour la valorisation d'une destination. Ce choix, explique le patron de l'ONT, est dicté par la volonté de promouvoir la culture de l'Algérie et ses différentes fêtes et ses festivals en tant que patrimoine authentique et originel. Plus de 25 opérateurs et professionnels du métier, dont des agences de voyages exposent leurs produits au pavillon de l'Algérie. A l'instar du secteur public, des opérateurs privés font la promotion du label algérien. Ils proposent des séjours dans les différentes villes du Sud telles que Tamanrasset, Ghardaïa, Timimoun. Des offres qui ont capté l'intérêt des visiteurs lesquels ont pris d'assaut le stand pour s'informer des différentes formules. Pour la première journée, jeudi dernier, le stand algérien a été pris d'assaut par les visiteurs qui sont à la recherche de nouvelles destinations. «C'est merveilleux le Sud algérien, j'ai visité l'Askrem qui est un endroit féerique», témoigne un visiteur d'origine canadienne. «J'ai tellement entendu parler du Sahara que je suis venue pour découvrir les offres de voyage», confie une sexagénaire accompagnée de son fils. Malgré le manque d'infrastructures hôtelières, le Grand Sahara reste une destination prisée. «La demande sur le Sud dépasse l'offre», fait savoir un responsable de l'agence Méditerranée Europe Tourisme. Pour ce tour-opérateur, le Grand Sud est la clé du développement du tourisme en Algérie. «Je crois que l'étendue du Grand Sud nous permet de devenir une destination incontournable», assure ce responsable. Il y a lieu de rappeler que cette 36e édition, qui se déroulera du 17 au 20 mars, compte près de 450 exposants venus de différents pays. Or, malgré la présence des poids lourds du tourisme, il reste difficile de convaincre les visiteurs. Ce salon intervient cette année dans une conjoncture particulière marquée par les révolutions tunisienne et égyptienne ainsi que le séisme au Japon. Ce dernier est le grand absent cette année, contrairement à la Tunisie qui n'a pas raté ce rendez-vous.