La secrétaire d'Etat américaine est très satisfaite de la levée de l'état d'urgence qu'elle considère, toutefois, «pas suffisante». Même lorsqu'ils sont en visite dans des pays arabes et voisins, les responsables américains ne ratent jamais l'occasion de parler de l'Algérie. C'est le cas de Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine. En visite en Tunisie, la diplomate a glissé quelques mots sur l'Algérie. S'exprimant sur la levée de l'état d'urgence, elle a réitéré la satisfaction de la Maison-Blanche, tout en affichant quelques réticences. La diplomate américaine laisse entendre que son pays attend plus. «Nous sommes très satisfaits par la levée de l'état d'urgence, mais nous pensons néanmoins que cela n'est pas suffisant», a-t-elle déclaré jeudi à la télévision privée tunisienne Nessma, à l'occasion de sa visite de 24 heures en Tunisie. Mme Clinton a souhaité en substance, que les autorités algériennes accordent «plus d'espace» au discours politique, à l'opposition, à l'intégration économique et au développement des entreprises. La responsable américaine a sous-entendu que l'Algérie fait des efforts importants pour des réformes. La concrétisation de cet engagement est souhaité par les Américains dans un avenir le plus proche. «Nous savons qu'il y a une liste de pas à accomplir pour accroître les chances de succès des efforts de réformes en cours et nous espérons les voir franchis dans les semaines et mois à venir», a-t-elle indiqué. Dans le contenu, la diplomate américaine n'a rien apporté de nouveau quant à la position américaine sur la situation politique en Algérie. Au sujet de la levée de l'état d'urgence et la pratique politique, elle a réitéré le discours prononcé par les hauts responsables américains, à leur tête le patron de la Maison-Blanche, Barack Obama. Au lendemain de la publication dans le Journal officiel de la levée de l'état d'urgence, M.Obama a félicité le gouvernement algérien d'avoir pris une mesure importante. «Je félicite le gouvernement de l'Algérie d'avoir pris aujourd'hui, (jeudi, Ndlr), une mesure importante de la levée officielle de l'état d'urgence qui a été mis en place en Algérie depuis 19 ans», a-t-il souligné dans un communiqué. Allant plus loin dans son jugement, M.Obama a estimé que cette mesure traduit la disponibilité du gouvernement algérien à être à l'écoute de son peuple. «C'est un signe positif du gouvernement algérien montrant qu'il est à l'écoute des préoccupations et répond aux aspirations de son peuple», a affirmé le locataire de la Maison-Blanche. En visite à Alger en février dernier, William Burns, secrétaire d'Etat adjoint américain chargé des Affaires politiques, avait qualifié de «très positive» la levée de l'état d'urgence. Comme MM.Obama et Burns, Mme Clinton espère un plus. «Nous espérons des mesures supplémentaires du gouvernement qui permettent au peuple algérien d'exercer pleinement ses droits universels, dont la liberté d'expression, d'association et de rassemblement», avait déjà souhaité le président américain.