«Les sous-traitants algériens sont capables de participer au développement d'une industrie nationale de l'automobile et d'inté-grer des partenariats», ont affirmé nombre d'exposants au salon Equip-auto Algeria 2011. Les sous-traitants algériens présents à ce salon, organisé à Alger, divergent cependant sur le taux d'intégration qu'ils pourront assurer dans les partenariats avec des groupes étrangers pour la fabrication de voitures en Algérie. Dans le cadre de ses négociations avec le constructeur français Renault pour le montage d'une usine de véhicules, l'Algérie a proposé l'intégration d'une cinquantaine de sous-traitants nationaux ayant bénéficié de programmes de mise à niveau, dans le cadre de l'Accord d'association avec l'UE. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, avait déclaré à l'occasion de sa visite, avant-hier à Paris, «nous avons fait une contre-proposition (à Renault, Ndlr) comprenant notamment une production de 100.000 véhicules par an de plusieurs modèles, et un taux d'intégration minimum de 50% sur cinq ans.» De nombreuses difficultés entravent le développement des PME algériennes du secteur de la mécanique a-t-il été souligné par les exposants au salon. Un exposant d'une entreprise figurant sur la liste des sous-traitants que l'Algérie a proposé à Renault, a estimé, que «les fabricants nationaux peuvent assurer, dès le départ, les 50% proposés par les pouvoirs publics.» Un autre exposant d'une entreprise de fabrication de batteries pour automobiles et véhicules lourds a lui aussi, estimé que le sous-traitant algérien peut contribuer à une industrie locale de construction de voitures. D'autres exposants ont loué la compétence des sous-traitants nationaux, mais ont fait part des aléas rencontrés par les fabricants algériens face à la commercialisation de pièces de rechange et équipements contrefaits et la lourdeur de la bureaucratie, notamment pour l'importation des matières premières De son côté, le responsable d'une entreprise nationale de fabrication de câbles, a affirmé que les sous-traitants algériens sont capables d'intégrer des projets de fabrication de voitures au niveau local, mais «pas à un taux de 50%» en estimant à «moins d'une vingtaine de sous-traitants algériens qui produisent conformément aux normes internationales.»