Sidi Saïd a décidé de prendre le taureau par les cornes pour mettre de l'ordre dans la centrale. C'est une première à l'Ugta. Décidément, le vent de la contestation semble toucher voire même secouer, le patron de la centrale Ugta. Pour preuve, ce dernier, suite au mécontentement de plusieurs wilayas qui ont rejeté les résultats de la conférence nationale constitutive du syndicat national d'Algérie Poste, a décidé de refaire cette conférence au grand dam de son organique et secrétaire général de la FNT-Ptic (fédération nationale des travailleurs de la postes, des technologies de l'information et de la communication). Il a invalidé les travaux de ladite conférence entachée de beaucoup d'irrégularités sur le plan organique et décidé de provoquer une autre conférence élective. Mécontents du déroulement de la conférence nationale des postiers tenue le 12 avril dernier au Centre de loisirs des Andalouses à Oran, présidée par l'organique de la centrale, Maïza Hocine et sous l'égide du secrétaire général de la Fnt-Ptic, Mohamed Choulak, une délégation représentant plus de sept wilayas et menaçant de contourner l'Ugta en projetant d'agir en collectif des travailleurs, a été reçue jeudi dernier par Sidi Saïd, le patron de la centrale. Ces représentants ont exposé tous les griefs retenus en matière de dépassements sur le plan organique et autres passe-droits en accouchant d'un conseil et d'un bureau national non représentatifs. Rejetés par leur base, plusieurs syndicats de wilaya des postiers (Béjaïa, Constantine, Alger-chèques, Blida, Tébessa, Bordj Bou Arréridj...) ont débrayé en projetant de contourner la centrale de Sidi Saïd. Ce dernier, dont le syndicat est sérieusement ébranlé par la fronde sociale, a pris ses responsabilité pour calmer les frondeurs d'Algérie Poste en décidant d'invalider les travaux de ladite conférence et la reprogrammer ultérieurement pour élire les véritables représentants des travailleurs, loin des habitudes des désignations qui caractérisent l'historique centrale d'Algérie, ces dernières années notamment. «Nous avions eu droit à trois membres dans le bureau national pour les wilayas de l'Est qui ont été choisis à l'insu des véritables délégués élus à la base. A titre d'exemple, nous étions trois délégués de Béjaïa, mais à notre grande surprise, on nous a fait sortir celui qui ne s'est même pas porté candidat dans la concertation des wilayas de l'Est à l'instar des autres wilayas», nous déclare Amer Younsi, impliqué dans la création du syndicat national des postiers.