La démarche suivie jusque-là pour parer à la vacance du poste de SG des douanes, après la suspension d'Ahmed Badaoui, ne semble pas faire l'unanimité au sein des instances exécutives de l'UGTA. Le conflit né il y a quelques mois au sein du syndicat national des douanes, et qui a eu pour conséquence la suspension du secrétaire général, M. Ahmed Badaoui, n'est pas près de connaître son épilogue même si les membres du conseil national du syndicat en question se sont réunis, hier, pour le renouvellement des instances et l'élection d'un nouveau SG, sous l'égide du secrétariat national à l'organique de l'UGTA. Cette réunion, qui s'est déroulée sous la bénédiction du patron de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi-Saïd, du ministre des Finances, M. Mourad Medelci, et du directeur général des Douanes, M. Sid-Ali Lebib, permettra d'élire une nouvelle direction pour le syndicat des douanes qui sera doté d'un mandat de 4 ans. Selon les organisateurs, les 224 syndicalistes représentant 37 wilayas procéderont à l'élection d'un bureau national composé de 9 membres et d'un conseil national de 45 membres. Ce dernier procédera, à son tour, à l'élection du secrétaire général du syndicat. Néanmoins, la précipitation dans l'organisation de cette “conférence nationale extraordinaire” pour le renouvellement du syndicat n'a, apparemment, pas été du goût de la Fédération nationale des travailleurs de la finance et de la planification qui a officiellement contesté ces élections et l'a fait savoir au secrétaire national chargé de l'organique, M. Salah Djenouhat, dans une correspondance qui lui a été adressée la semaine dernière. La démarche suivie jusque-là pour parer à la vacance du poste de SG des douanes, après la suspension d'Ahmed Badaoui, ne semble pas faire l'unanimité au sein des instances exécutives de l'UGTA. Cela s'est répercuté immanquablement sur leurs rapports. Invité à assister à cette assemblée élective par le responsable de l'organique de la centrale syndicale, le secrétaire général de la FNTFP, M. Ahmed Zouaoui, a opposé une fin de non-recevoir à cette demande tout en prenant le soin de “conseiller” à son vis-à-vis de “surseoir à cette décision” d'organiser la réunion afin, lui précise-t-il, de “mieux finaliser cet épineux dossier conformément aux statuts et règlement intérieur de l'UGTA dans l'intérêt de l'organisation”. M. Zouaoui considère d'ailleurs, dans la même missive, que cette rencontre est programmée “unilatéralement”, tout en soutenant que cette démarche est en contradiction avec les décisions arrêtées conjointement lors du dernier entretien qu'il a eu avec le responsable de l'organique. Le SG de la FNTFP se réfère, dans son argumentaire, aux instructions émanant du secrétaire général de la centrale, en l'occurrence M. Abdelmadjid Sidi-Saïd. Lors de cet entretien, il aurait été question, d'après le SG de la FNTFP, de la prise en charge, par la fédération sectorielle, des conférences nationales des syndicats d'entreprise et nationaux en collaboration avec le département organique. Selon toute vraisemblance, ce dernier, gonflé par le soutien des autres membres de la direction de l'UGTA dans ce dossier, aurait en fin de compte décidé de faire fi des recommandations de la fédération en parrainant ce renouvellement d'instances syndicales. Mais, fait surprenant, M. Sidi-Saïd a pris sur lui d'assumer ce renouvellement en se référant à la décision prise, dans ce cadre, et à l'unanimité par 11 secrétaires nationaux. Dans son intervention, le SG de l'UGTA n'a pas manqué de faire allusion aux conditions qui ont donné naissance à la crise que vit le syndicat des douanes. Mais, la question qui se pose maintenant concerne la FNTFP qui a contesté une action menée par la direction de la centrale syndicale. Jusqu'où ira ce conflit ? Affaire à suivre… Hamid Saïdani