La pression que subissent les étudiants ne fait que renforcer leur détermination et souder leurs rangs. Après la marche des étudiants empêchée le 12 avril dernier, la Coordination nationale autonome des étudiants (Cnae) remet ça. Une autre marche est prévue le 2 mai prochain, de la Grande-Poste au palais du gouvernement à Alger. C'est la décision finale prise par la Cnae lors de sa réunion à la faculté de Bouzaréah. Prévue initialement pour le 26 avril en cours, cette marche a été finalement reportée pour permettre aux étudiants de mieux la préparer. Selon les membres de la Coordination, ce sont, notamment les étudiants d'Alger (pour mieux mobiliser) et ceux de Béjaïa (pour dépasser un peu la crise après la plainte déposée par l'administration contre les étudiants de cette wilaya) qui ont demandé ce report. Prévue dans l'université de Chlef, la réunion de la Cnae a été délocalisée à Alger suite aux pressions de la bureaucratie universitaire de Chlef, qui n'a pas voulu laisser faire les étudiants en toute liberté et démocratie. Elle a poussé le bouchon jusqu'à «pourchasser» les étudiants de cette wilaya. Cette pression n'a fait que renforcer la détermination des étudiants et souder leurs rangs. Elle a produit, comme contre-effet voulu par les autorités, la consolidation de la volonté des universitaires d'en découdre avec une tutelle sourde et une administration aux pratiques archaïques. Selon les étudiants, la répression de leur dernière marche n'est pas de nature à affaiblir leur mobilisation et leur détermination à arracher leurs revendication socio-pédagogiques.Ainsi, la Cnae veut faire de cette date une halte majeure pour une démonstration grandiose d'une force inébranlable qui refuse de courber l'échine à cause d'une intimidation mal placée et de pressions mal exercées de quelque nature que ce soit.