La Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE) a programmé une deuxième marche le 2 mai prochain à la même heure et avec le même itinéraire que la précédente. La décision a été prise suite à la réunion de mardi dernier. La Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE) a programmé une deuxième marche le 2 mai prochain à la même heure et avec le même itinéraire que la précédente. La décision a été prise suite à la réunion de mardi dernier. Selon le PV de la réunion, communiqué à notre rédaction hier, les membres de la CNAE se sont regroupés le 19 avril dernier au niveau de l'université de Chlef pour faire le point sur plusieurs questions et échanger des informations concernant la situation dans les universités. Ils ont en parallèle fait l'évaluation de la marche du 12 avril, mais aussi parlé des perspectives et suites à donner au mouvement. Il est à noter que lors de cette réunion, neuf universités étaient présentes : Alger, Blida, Bouira, Sétif, Mostaganem, Béjaïa, Boumerdès, Tizi Ouzou et Chlef. Les universités de Msila et Laghouat étaient absentes à cette rencontre, mais elles ont accepté toutes les décisions prises lors de la réunion et confirment leur participation à la prochaine marche. Effectivement, les délégués des différentes universités présents ont partagé des données portant sur la situation que vit chaque université concernée par le mouvement. Les débats se sont axés sur la manière dont les responsables réagissaient quant à ce mouvement estudiantin et ce, par «des réactions dépassées». La CNAE remet en cause ces réactions en pointant du doigt la tutelle. «Les responsables locaux, obéissant aux directives de la tutelle, poussent au pourrissement à travers la provocation et parfois même les harcèlements et les agressions», ont-ils noté lors de leur réunion. Il est à ajouter que ces délégués ont signalé que «des poursuites judiciaires et des convocations pour comparution devant les conseils de discipline à l'encontre des étudiants, et même des enseignants et travailleurs qui ont osé soutenir les étudiants, ont été enregistrés dans différentes universités», s'appuyant sur des cas enregistrés dans les universités de Béjaïa et Chlef. Selon ce rapport, «les étudiants de ces deux universités réclament le départ du recteur et du doyen de la faculté de droit et des sciences juridiques qui ont fait le vide autour d'eux et l'unanimité contre eux en commettant abus et atteintes graves à l'intégrité morale et physique des étudiants». A cet effet, les universités présentes ont manifesté leur soutien indéfectible et leur solidarité avec leurs camarades. Quant à la prochaine marche, le regroupement des étudiants est prévu à 11h à la Grande-Poste. Le point d'arrivée n'est autre que le Palais du gouvernement. La Coordination a tenu à saluer «le courage et la mobilisation exemplaire et historique» des étudiants algériens et regrette «le traitement médiatique tendancieux qui tend à réduire, qualitativement et quantitativement, cette marche pacifique». En marge de cette réunion, on note la rédaction d'une déclaration, l'élaboration d'un document explicite des revendications estudiantines, la constitution d'un collectif d'avocats pour la prise en charge des étudiants estés en justice, le gel systématique de toutes les activités pédagogiques pendant les actions avec la tenue de deux points de presse avant et après la marche. Hassiba Abdallah