Les journalistes exigent la suppression des peines d'emprisonnement des journalistes contenues dans les articles 144 bis et 146 du Code pénal. L'Association des journalistes-correspondants de la wilaya de Béjaïa (Ajcb) organise demain à la Maison de la culture de Béjaïa deux importantes conférences débats liées à la liberté de la presse. La première conférence sera animée par Me Hocine Zehouane, président de la Laddh, Me Smain Chamma, S/G de la Laddh, Me Abderrahmane Driss, bâtonnier près la cour de Béjaïa autour du thème «Le journalisme et les droits de l'homme». Dans l'après-midi le journaliste Fodil Boumala interviendra quant à lui sur la thématique «Le journaliste face au délit de presse». Dans une déclaration qui nous est parvenue hier, l'Ajcb rappelle «son engagement pour la défense des acquis de la presse algérienne, difficilement arrachés et chèrement payés, et demeure mobilisée, plus que jamais, pour défendre les principes irréversibles du pluralisme et de la démocratie». Tout en réaffirmant son attachement au principe de la liberté de la presse et de la liberté tout court, soubassement pour toute société qui aspire à s'inscrire dans le processus de modernité, ce cadre organisationnel régional pour défendre les intérêts moraux et matériels de la corporation, profite de la célébration de la journée mondiale de la presse pour s'incliner sur la mémoire de tous les journalistes assassinés en les honorant à titre posthume, et revendique plus de respect pour le correspondant de presse dans le cadre de l'accomplissement de sa mission d'informer l'opinion. Le respect du travail noble du journaliste par les institutions, la cessation des harcèlements judicaires et pressions en tout genre sur les correspondants et toute la corporation en générale, l'AJC de Béjaïa exige la suppression des peines d'emprisonnement des journalistes, contenues dans les articles 144 bis et 146 du Code pénal et aussi les lourdes amendes instaurées pour que les journalistes adoptent un profil bas les empêchant de s'exprimer librement et de s'investir davantage dans l'accomplissement de leur mission d'informer. En ce jour anniversaire de la liberté de la presse, l'Ajcb se félicite du libre débat qu'elle suscite au sein de la corporation et de la société et demeure solidaire avec les journalistes victimes d'arbitraire et de répression où qu'ils soient. Encore une fois, l'Ajcb appelle à l'unité dans la diversité des forces progressistes pour concrétiser l'idéal d'une Algérie libre, plurielle et démocratique.