Deux syndicats se déchirent, seul compte le résultat. Les médecins généralistes affiliés au Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (Snmg/sp), ont organisé hier, au CHU Mustapha-Pacha, d'Alger, un meeting explicatif des dernières augmentations salariales. Lors de cette rencontre à laquelle ont assisté près d'une cinquantaine de médecins, le président du Snmg/sp, le Dr Salah Laouar, énumère les acquis de son syndicat: «70 à 111% d'augmentations sur le salaire de base avec effet rétroactif de 42 mois, cela sans parler de l'augmentation des primes de contagion et de garde qui aurait atteint les 4000 DA». Ces acquis n'ont pu être obtenus que grâce à «un travail de longue haleine entamé il y a plus de dix ans et consolidé avec les commissions avec lesquelles nous avons travaillé durant cette période», explique non sans émotion le Dr Salah Laouar. Il n'a pas omis de répondre à ses détracteurs, dont le Syndicat national des praticiens de la santé publique, Snpsp, présidé par le Dr Mérabet et, sans toutefois, le nommer explicitement. Le Dr Laouar, a affirmé que son syndicat n'est pas né de la dernière pluie puisqu'il a été agréé depuis le 21 octobre 2001 et il a été le seul syndicat autonome, non affilié à l'Ugta comme l'affirment certains. Le Dr. Laouar estime que la seule chose qui compte réellement, ce sont les acquis: «Voilà ce qu'on a réussi à avoir, que ceux qui nous critiquent présentent ce qu'ils ont obtenu». Le Dr Laouar a également réitéré le fait que «chacun est libre de ses choix; s'ils veulent refuser ces augmentations c'est leur choix. Mais nous, on ne va pas cracher sur 70 à 90 mille dinars par mois et 1,4 million de dinars relatifs au régime indemnitaire». Il tient toutefois, à signaler qu'il fallait de suite accepter cette majoration de salaire vu que s'ils dépassaient la date du 30 juin, la rétroactivité de 42 mois aurait été nulle! De ce fait, le Dr. Laouar ne voit pas l'utilité de continuer la grève. Pour conclure le Dr Laouar, révèle qu'il a été constaté à travers un mini-sondage effectué à travers les différents services sanitaires, que les médecins généralistes sont satisfaits par ces acquis. Ce qui a été confirmé de visu, où une femme médecin généraliste de son état, était en sanglots. «Je n'en crois pas mes yeux, c'est une victoire pour tous les médecins qui retrouvent enfin leur honneur bafoué. Merci le Snmg». Doucement mais sûrement, tel est le constat que l'on peut faire de la réforme opérée par le ministre de la Santé, Djamel Ouled Abbès, les dernières concessions faites aux médecins généralistes en est la meilleure preuve.