Le sélectionneur marocain aurait voulu jouer à Casablanca avec le soutien de plus de 80.000 fans. Le Belge Eric Gerets, l'actuel sélectionneur des Lions de l'Atlas, est profondément convaincu aujourd'hui que le match retour Maroc- Algérie, prévu dans 18 jours, aurait dû, selon lui, être domicilié à Casablanca, et non à Marrakech. Il est vrai que la domiciliation de ce match important et très attendu, avait été finalement décidée par les responsables actuels de la Fédération marocaine de football. Des autorités du Royaume chérifien qui avaient choisi la ville de Marrakech au tout dernier moment, alors que le Belge Gerets était persuadé que la grande métropole et actuelle capitale économique du pays, en l'occurrence Casablanca, convenait parfaitement au match retour Maroc-Algérie. Un Eric Gerets qui est d'ailleurs, aujourd'hui plus que convaincu que la dernière victoire des Verts face aux Lions de l'Atlas, était due selon lui, à l'apport des 60.000 supporters algériens présents ce soir-là au stade de Annaba, et aussi «grâce à la complicité de l'arbitre mauricien», d'après-lui. Le sélectionneur marocain souhaitait ainsi jouer à Casablanca avec le soutien de plus de 80.000 fans, afin de rendre la pareille aux Verts dans un contexte proche de celui qu'avait vécu son équipe sur le terrain, lors de la rencontre aller. En agissant de la sorte, le technicien belge et actuel patron technique du Maroc, a dégagé toute sa responsabilité, en cas de résultat négatif, le 4 juin prochain à Marrakech. Une manière de prendre les devants tant il est clair que les sévères critiques dont il avait fait l'objet de la part de la presse sportive marocaine, au lendemain de la défaite des Lions de l'Atlas face aux Verts, l'avaient sérieusement ébranlé. Il est vrai aussi que la production des camarades de Merouane Chamakh, a été plutôt décevante sur la pelouse du stade de Annaba. En estimant que lors du match aller remporté par les Algériens, son équipe, n'avait pas bénéficié ce jour-là des mêmes chances, notamment à cause d'un arbitrage «très partial», selon ses dires, Eric Gerets veut ainsi se justifier auprès de l'opinion publique marocaine. Très mal à l'aise lors de ses dernières sorties médiatiques effectuées face aux médias marocains, et que nous avons pris le soin de suivre de très près dernièrement via le petit écran, le Belge Eric Gerets a visiblement opté pour sa défense, en s'appuyant sur des propos plutôt teintés de mauvaise foi, émanant aujourd'hui de la part d'un entraîneur réellement mis en demeure de rectifier rapidement le tir. D'ailleurs, il est clair que l'actuel sélectionneur des Lions de l'Atlas est aujourd'hui complètement dos au mur, par rapport à la Fédération royale marocaine de football, à l'origine du choix de la ville de Marrakech. Il est même certain qu'en cas de mauvais résultat face aux Fennecs, l'entraîneur Eric Gerets a déjà tout prévu, concernant son avenir. C'est un secret de polichinelle de déclarer aujourd'hui qu'un entraîneur de la trempe du Belge Eric Gerets est souvent dans le viseur de nombreux clubs, ou même de plusieurs équipes nationales qui souhaiteraient le recruter. Certes, ni le Maroc, encore moins l'Algérie n'ont pris pour le moment la moindre sérieuse option en vue de leur participation à la CAN 2012, mais Eric Gerets a tort de prétendre qu'un pays comme la République de Centrafrique n'est pas en mesure de jouer un rôle déterminant dans un groupe où finalement, pour l'instant, rien n'est joué. Faut-il rappeler aussi à Eric Gerets que les Lions de l'Atlas iront à leur tour à Bangui pour y défier des Centrafricains qui avaient déjà fait trembler le Maroc à Rabat (0-0), et que finalement le match derby maghrébin, retour, prévu le 4 juin à Marrakech, est loin d'être décisif dans un groupe capable encore de nous réserver bien des surprises.