C'est ce que prévoit Abderrahmane Benkhalfa, le délégué général de l'Abef. Les grands bénéficiaires en seraient les PME-PMI et les microentreprises. «L'investissement et l'entreprise productifs seront au centre des négociations de la tripartite économique qui se tiendra le 28 mai prochain», a indiqué le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers, qui était l'hôte, hier, de la Radio nationale. «Le challenge c'est, poursuit M.Abderrahmane Benkhalfa, d'étendre les financements au profit des entreprises productives sans pour autant toucher à la sécurité de la place». Les crédits bancaires additionnels atteindront ainsi cette année les 350 milliards de dinars. Du moins, c'est ce que prévoit le délégué de l'Abef. «Les crédits bancaires additionnels destinés à l'économie devraient atteindre 250 à 350 milliards de dinars en 2011, soit une hausse allant de 16 à 20% par rapport à l'année précédente». Dans une déclaration à l'APS, il avait précisé que «ces crédits constituaient la différence entre les nouveaux crédits qui seront accordés à l'économie jusqu'à fin 2011 et ceux qui seront remboursés et donc, sortis des portefeuilles des banques». A propos des créances, M.Abderrahmane Benkhalfa, avait ajouté qu' «ils pourraient même atteindre 20% pour certains segments comme le leasing». Qui dit crédit, dit stock. Selon le délégué général de l'Abef, «le stock des crédits à l'économie, qui représente l'encours des portefeuilles bancaires constitués depuis plusieurs années, serait de 3450 à 3500 milliards de dinars à fin 2011, contre 3200 milliards de dinars en 2010» Une grosse partie de cet argent est destinée aux entreprises «près de 90% de ces financements sont destinés aux entreprises, alors que le reste, soit 10% est consacré aux autres acteurs, notamment les ménages». Autrement dit, les grands bénéficiaires de ces aides de l'Etat, seront les PME-PMI et les micro-entreprises nouvellement créées. «Les banques algériennes sont avant tout, des banques d'entreprises», a-t-il précisé. Répondant à une question sur «les créances non performantes», dans le portefeuille des crédits, M.Benkhalfa a tenu à rappeler que «nous-sommes dans un pays où l'économie est entourée de risques et exposée à des échecs qu'il faut accepter et assumer». Selon lui, «ces créances affichent une tendance baissière» et qu'il ne pourrait révéler le montant du volume des crédits non remboursés, qui relève du secret bancaire. Préférant plutôt parler d'évolution, le délégué général de l'Abef avertit: «Il ne faut pas qu'un crédit additionnel produise des créances non performantes additionnelles». Dans la foulée, l'hôte de la radio ne manquera pas de faire remarquer que «l'extension du réseau bancaire est incontournable et nécessite des mesures adéquates de la part des autorités». 1500 points bancaires sont recensés à l'échelle nationale. Selon Abderrahmane Benkhalfa, «elles offrent un point bancaire pour chaque 23.000 habitants contre une banque pour 2000 habitants dans les pays développés».