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Le taux de non-remboursement des crédits bancaires est préoccupant
Selon le délégué général de l'ABEF
Publié dans La Tribune le 21 - 01 - 2010

Le taux de non-remboursement des crédits bancaires, qui serait supérieur à 25%, «est préoccupant et important», selon Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF). S'exprimant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, M. Benkhalfa a cependant refusé de confirmer le chiffre de 100 milliards de dinars de crédits non remboursés, se contentant de dire que le chiffre est différent d'un secteur à un autre. Selon lui, ce taux ne permet pas, dans les circonstances actuelles, d'accéder facilement aux crédits. «Cette situation complique les
négociations autour des financements nouveaux. Il faut que le crédit reste orthodoxe et garanti, adossé sur la fiabilité de l'entreprise», a-t-il soutenu. A ses yeux, il y a des instruments qui permettent de recouvrer les crédits. «Chez nous, les banques recourent faiblement à la justice. Il y a donc des solutions à l'amiable. Nous n'avons d'autres choix que de rendre le tissu des entreprises compétitif. La première responsabilité incombe aux entreprises puis aux pouvoirs publics.» Par ailleurs, le délégué général de l'ABEF a estimé que le taux bancaire bonifié unique de 3% pour les PME constitue l'une des principales mesures prises par l'Etat dans le cadre du dispositif de soutien à ces entreprises, et cette action doit favoriser la compétitivité des entreprises nationales. «Il y a des mesures de soutien qui ont commencé il y a quelque temps et qui s'intensifient, comme la garantie, la bonification des taux bancaires et la mise à niveau des entreprises», a ajouté le représentant de l'ABEF, mettant en exergue «la volonté des pouvoirs publics de raviver le tissu de la PME en Algérie» à travers ce dispositif. M. Benkhalfa a indiqué en outre qu'en 2009 les crédits alloués aux PME ont dépassé 900 milliards de dinars (MDA) sur un portefeuille global de
2 700 MDA. «Ce taux va encore augmenter car le financement de la PME est le segment qui croît le plus», a-t-il dit. «D'autres mesures de soutien sont en discussion à la faveur de la dernière tripartite et des mesures prises par le gouvernement», a noté M. Benkhalfa, lequel a parlé de véritables feuilles de route tendant à assurer une fiabilité au tissu des PME. Selon lui, il existe un véritable challenge à la faveur de ces nouvelles mesures, «les entreprises vont rembourser moins mais seront tenues d'être plus compétitives à l'avenir». «Le soutien de l'Etat offre l'occasion aux entreprises d'être plus compétitives et pour ce qui nous concerne nous devons faire plus de crédits sains», a-t-il dit. Mais, a-t-il averti, ce sont des mesures de l'Etat qui ne se substituent pas à la compétitivité et «l'entreprise doit faire en sorte que le soutien de l'Etat devienne un élément réel de compétitivité».
S. B.


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