La campagne électorale prend fin aujourd´hui. Elle aura duré dix-neuf jours. Dix-neuf jours d´activités ininterrompues et intenses pour les candidats. Dix-neuf jours passés à essayer de convaincre le plus grand nombre d´électeurs de voter pour eux. Voyages, meetings, grands discours, petites phrases, quelques petits dérapages contrôlés, d´autres moins, enfin tout ce qui fait une campagne bien remplie par les uns et les autres. Il est temps maintenant de tirer les premières conclusions de cette course aux voix. Le premier constat est que cette campagne s´est déroulée dans les meilleures conditions. Sans incident, mis à part quelques retards d´avion et une météo capricieuse. Signes de paix et de sécurité retrouvée. La seconde chose est que cette campagne a permis aux citoyens de se faire une meilleure idée des responsables politiques du pays. Des candidats, bien sûr, mais aussi d´autres hommes politiques qui ne l´étaient pas. Des candidats, on sait aujourd´hui tout ce qu´ils ont «dans le ventre». Des responsables qui ont choisi de s´impliquer dans la campagne sans en attendre d´autres profits que de servir leur pays. A l´opposé, il y a eu ceux qui n´ont pas voulu être candidats et qui ont montré de quoi ils sont capables. Du pire plus que du meilleur. Et puis, il y a eu enfin des voix, seulement des voix qui, avec grand «courage», ont tenté, en vain, de piéger les Algériens en valorisant la vacance du pouvoir. Si pour ces derniers la réponse est déjà là avec la participation massive des Algériens à l´étranger qui votent depuis samedi dernier, pour les autres, les candidats et les personnalités politiques qui se sont engagés dans l´intérêt de la nation, il leur faudra attendre encore un peu, jusqu´au 10 avril prochain, pour apprécier le résultat final de leur travail. On peut tout de même avancer sans se tromper qu´il n´y a aucune raison à ce que les électeurs résidant en Algérie puissent se comporter autrement que ceux qui vivent à l´étranger. Tous ont compris les grands enjeux d´une élection présidentielle et donc la nécessité de se rendre aux urnes. Pour celle du 9 avril prochain encore plus que les précédentes. Au-delà de la participation massive qui ne fait plus de doute, il n´y aura qu´un seul candidat qui sera élu. C´est ainsi et pas autrement. Est-ce à dire que les cinq autres auront perdu? Pas du tout! En femme et hommes politiques qu´ils sont, ils savent que l´action politique s´inscrit dans la durée. Qu´il faut du temps aux idées pour s´installer dans les esprits. Partant de cette évidence, il y a ceux qui auront, grâce à cette campagne, gagné en notoriété pour mieux envisager l´avenir, ceux qui auront gagné à renforcer les rangs de leur formation politique et enfin ceux qui auront gagné le pari d´avoir pu rassembler suffisamment autour de leur programme pour prétendre créer leur propre entité politique. Pour tous, le «retour d´investissement» n´est pas loin. Il est clair que le Parlement actuel, tant décrié, devra se soumettre, plus tôt que tard, à une nouvelle consultation populaire. Ce qui peut donner aussi une nouvelle carte politique. Ceci pour dire que le 10 avril, il n´y aura aucun perdant. Sans oublier qu´il nous faut, tous ensemble, d´abord faire gagner l´Algérie. En glissant un bulletin dans l´urne. Tout simplement.