Officiellement, c'est ce jeudi que s'ouvre la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Six candidats sur les 13 ayant déposé leur dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel ont franchi la première étape de la course vers le siège de la présidence. Au final, il n'en restera, bien évidemment, qu'un seul. Pour débuter cette campagne, Louisa Hanoune a choisi Sétif, Abdelaziz Bouteflika part de Batna, Moussa Touati est à Tébessa, Djahid Younsi se lance dans l'aventure à partir de la Casbah d'Alger, Mohamed Saïd, lui, entame son périple du quartier populaire de Bab El Oued et Fawzi Rebaine a opté pour Tlemcen. Les six candidats doivent, à partir d'aujourd'hui, et ce, jusqu'au 06 avril prochain, battre campagne pour expliquer leurs programmes point par point. Ils ont donc 19 jours pour parcourir 48 wilayas et convaincre plus de vingt millions d'électeurs. Officiellement, c'est ce jeudi que s'ouvre la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Six candidats sur les 13 ayant déposé leur dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel ont franchi la première étape de la course vers le siège de la présidence. Au final, il n'en restera, bien évidemment, qu'un seul. Pour débuter cette campagne, Louisa Hanoune a choisi Sétif, Abdelaziz Bouteflika part de Batna, Moussa Touati est à Tébessa, Djahid Younsi se lance dans l'aventure à partir de la Casbah d'Alger, Mohamed Saïd, lui, entame son périple du quartier populaire de Bab El Oued et Fawzi Rebaine a opté pour Tlemcen. Les six candidats doivent, à partir d'aujourd'hui, et ce, jusqu'au 06 avril prochain, battre campagne pour expliquer leurs programmes point par point. Ils ont donc 19 jours pour parcourir 48 wilayas et convaincre plus de vingt millions d'électeurs. En Socialiste convaincue Hanoune pour la renationalisation des entreprises Le Parti des travailleurs, représenté par la candidate à l‘élection présidentielle Louisa Hanoune est un parti ouvrier qui inscrit son action dans la continuité du mouvement national algérien, du programme de l‘Etoile nord-africaine, du Parti du peuple algérien. La pasionaria algérienne revendique une Assemblée constituante souveraine qui, selon elle, procèderait à la rupture avec la politique de l‘impérialisme, matérialisée aujourd‘hui dans les plans du FMI, l‘OMC, la Banque mondiale, l‘UE et le Nepad. Louisa Hanoune prône le retour aux années chères au socialisme des années 70. Dans son programme électoral, la secrétaire générale du PT s‘inscrit en droite ligne pour la préservation des entreprises publiques et des acquis sociaux de l‘Indépendance nationale et dénonce leur privatisation. Elle est pour la renationalisation des services publics et des entreprises privatisées, la réouverture des entreprises fermées. Dans ce même sillage, elle milite pour le droit à l‘instruction publique gratuite et obligatoire jusqu‘à l‘âge de 16 ans, contre l‘enseignement privé et pour l‘interdiction du travail des enfants, pour le droit à la santé publique, contre la privatisation du secteur de la santé et pour le droit au logement. Elle défend avec acharnement les biens de la collectivité nationale qui sont, selon elle, «non privatisables». Elle rend le ministre «des privatisations», Abdelhamid Temmar, responsable de «la désertification industrielle du pays», et accuse son collègue de l‘Energie et des Mines, Chakib Khellil «de brader au profit des étrangers, les ressources énergétiques du pays». Le temps lui a donné raison après le gel des privatisations de certaines entreprises inscrites dans l‘agenda de Temmar et celui de l‘application de la loi sur les hydrocarbures, votée, pourtant par le Parlement. Louisa Hanoune opte pour un plan national de développement articulé autour d‘un plan de travaux publics financé par des investissements publics. Elle plaide pour une véritable réforme agraire, décrétant la distribution de la terre exclusivement aux fellahs, à ceux qui la travaillent, qui en vivent, assortie d‘une aide gratuite de l‘Etat (en semences, matériels, engrais, forage…). La patronne du PT s‘engage à lutter contre les plans des institutions financières internationales, qui visent, a-t-elle affirmé, à maintes reprises, à intégrer les syndicats, à les dissoudre dans « la société civile, les forums sociaux » par le biais de la «démocratie participative», à les corrompre les pour les détruire. Elle combat contre toute loi et tout accord qui remettrait en cause l‘unité de la République, la législation sociale nationale ou qui menacerait la production nationale industrielle et agricole comme elle met, au centre de son action politique, la défense de la République une et indivisible. Elle est de ce fait contre la régionalisation ou l‘encouragement des «particularismes locaux» et contre les zones franches. Elle se prononce contre la réforme des structures et missions de l‘Etat qui les consacrent. S. Belhocine Destin d‘une petite fille de Jijel Première femme algérienne à s‘être portée candidate à la magistrature suprême en 2004 où elle obtiendra 1% des votes, chiffre qu‘elle a d‘ailleurs toujours contesté, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs , née en 1954 à Chefka dans la wilaya de Jijel, récidive donc en 2009. Sa candidature à l‘élection présidentielle a été annoncée le 19 février dernier. Pourtant, rien ne prédestinait ce petit bout de femme à une carrière politique, elle qui a vu le jour dans une famille de paysans pauvres des montagnes de Jijel. C‘est dans l‘effervescence socialiste de l‘Algérie indépendante que Louisa Hanoune forge sa conscience politique. Socialiste jusqu‘au bout des ongles, elle le demeure quelques décennies plus tard, luttant de toute son énergie contre la mondialisation et la globalisation rampante de l‘économie. Louisa Hanoune se réclame du socialisme, c‘est à dire de la propriété collective des grands moyens de production et des richesses nationales, impliquant la démocratie véritable pour que le peuple exerce sa souveraineté. S. B. Fawzi Rebaine, l‘opposant «Il faut restructurer les institutions financières» Le président du parti AHD 54 ne manque jamais de dresser les constats les plus alarmants sur la situation qui prévaut dans le pays tant au plan politique qu‘économique. Dans un parfait rôle d‘opposant et de surcroît candidat à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain, Ali Fawzi Rebaïne considère que l‘enjeu essentiel de toute rupture avec les pratiques néfastes qui ont causé tant de torts à l‘économie nationale réside en l‘indispensable «restructuration» du système financier actuel. S‘exprimant avant-hier lors d‘une conférence de presse au cours de laquelle il a donné un aperçu sur son programme électoral qu‘il s‘apprête à soumettre aux Algériens, Rebaïne a, en effet, plaidé avec force pour la «refonte de fond en comble des institutions financières nationales». «Il faut éloigner et mettre à l‘abri ces institutions des pratiques négatives. Pour ce faire, il est important de renforcer les missions de contrôle afin d‘empêcher les malversations» a-t-il notamment suggéré. Selon les propos de ce candidat cette réforme doit toucher l‘ensemble du système économique et, dans ce cadre , il a cité les banques, l ‘administration des Douanes, la Cour des comptes de même que le Conseil du crédit et de la monnaie. Rebaïne a aussi inscrit dans son programme électoral, dans son volet économique, la nécessité de sortir du système basé sur la rente pétrolière et aller vers un système plus équilibré. Ce nouveau système qui fera la part belle aux autres secteurs, sources de revenus contrairement à la situation actuelle où l‘économie algérienne dépend exclusivement des hydrocarbures, « est le seul à même de favoriser la création de richesses. Fawzi Rebaïne prône également l‘institution d‘une économie forte basée sur un développement global et durable. Il est aussi explicitement fait cas d‘une meilleure distribution des richesses nationales et la promotion d‘une politique de l‘emploi efficiente pour mieux juguler le fléau du chômage. Mais Rebaïne n‘ignorant pas la place de l‘instruction a inclu dans son programme un chapitre relatif à l‘éducation nationale où il recommande d‘introduire des reformes qui concerneront dans l‘ensemble des paliers du système éducatif. Il n‘omet pas bien évidemment le secteur agricole et sur ce plan Rebaïne n‘a eu de cesse de clamer lors de ses récentes déclarations qu‘« il faut absolument arriver à l‘autosuffisance alimentaire et sortir par conséquent l‘Algérie de la dépendance des pays étrangers » . Cependant l‘impératif premier, car conditionnant en grande partie la mise en place de ces réformes, demeure pour Rebaïne, la construction d‘un Etat de droit et la consécration des libertés individuelles et collectives. A. Salama Le militant des droits de l‘Homme Ali Fawzi Rebaïne se présente pour la deuxième fois à l‘élection présidentielle. Ce natif d‘Alger un certain 24 janvier 1955 a créé la surprise en 2004 lorsqu‘il a pu collecter plus de 75.000 signatures lui permettant d‘être de la course. Opticien de formation, ce fils de chahid est connu dans les milieux politiques comme un militant des droits de l‘Homme et c‘est ainsi qu‘il a été parmi les membres fondateurs de la Ligue algérienne des droits de l‘Homme en 1985. Ce qui lui a valu d‘être emprisonné pour le chef d‘inculpation d‘atteinte à la sûreté de l‘Etat. Il a aussi créé la même année une organisation des enfants de chouhada. Par la suite, il a fait partie, au début des années quatre vingt-dix, des membres fondateurs du parti AHD 54 avant d‘en devenir secrétaire général. A. S. Feuille de route du candidat Abdelaziz Bouteflika pour la présidentielle Sécurité, jeunesse, développement économique… Le programme du candidat Abdelaziz Bouteflika à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain s‘inscrit dans sa globalité en droite ligne avec le parachèvement du processus de réconciliation nationale et du développement global. Cette feuille de route pour le prochain quinquennat s‘articule essentiellement autour de quatre grands axes, que M. Bouteflika aura à détailler, parallèlement avec les membres des partis de l‘Alliance présidentielle, tout au long des 19 jours que durera la campagne électorale. Sur le plan sécuritaire, le candidat promet ainsi, tel qu‘il a eu à le dévoiler lors de ses multiples sorties médiatiques, de «poursuivre la promotion de la réconciliation nationale et de la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et avec leur partie». Ceci évidemment, «tout en continuant à faire face par tous les moyens à la menace terroriste en laissant la porte ouverte devant tout égaré qui saura se ressaisir». Il compte également œuvrer à «renforcer davantage notre démocratie» à travers «la participation de tous les citoyens à la construction du pays». D‘ailleurs, M. Bouteflika s‘engage à «poursuivre le processus de réformes de la gouvernance dans tous les domaines et la consolidation de l‘autorité de la loi». Certes, affirme-t-il, «des réformes structurelles ont été engagées pour rétablir et renforcer l‘autorité de l‘Etat, mais il faut désormais, œuvrer à mettre un terme aux dérives dont sont victimes les citoyens». Le troisième engagement du candidat porte sur «la poursuite d‘un effort intense de développement économique et social». Pour ce faire, le candidat certifie qu‘il «mobilisera encore plus intensément les ressources du pays au service du développement du pays» qu‘il promet d‘accroître à 150 milliards de dollars dans les cinq prochaines années. En quatrième lieu, M. Bouteflika se dit déterminé à «faire éradiquer la crise du logement en renforçant, par des incitations diverses, le développement de la promotion immobilière et les capacités des citoyens à accéder à leur propre demeure». Il envisage aussi de créer 3 millions d‘emplois dont la moitié par le biais des dispositifs d‘emploi d‘attente, de poursuivre la réforme de l‘enseignement, de renforcer la santé publique et de lutter contre le gaspillage. Sur un autre plan, et tout en encourageant l‘investissement étranger sur la base d‘un gain partagé, le candidat assure «soutenir la relance du secteur économique public en appuyant les capacités nationales d‘investissement et de création de richesses». Une raison pour laquelle il compte «faire progresser la croissance économique, en investissant davantage de moyens dans la création de richesses hors hydrocarbures». Pour ce qui est de la communauté algérienne établie à l‘étranger, le candidat promet dans son programme de «veiller à améliorer leur gestion consulaire, à consolider leurs liens multiformes avec la patrie, et à développer les conditions d‘accueil lors de leurs visites». «L‘avènement du Conseil national consultatif de la communauté nationale à l‘étranger, permettra le renforcement du dialogue entre celle-ci et les pouvoirs publics ainsi qu‘une meilleure valorisation des efforts que l‘Algérie déploie au bénéfice de ses ressortissants expatriés», lit-on dans le programme du président publié sur son site internet. Le candidat Bouteflika s‘est également assigné une multitude d‘autres objectifs pour les cinq années à venir, parmi lesquels figure notamment la promotion de la liberté de la presse qui «sera protégée dans le cadre de la loi et bénéficiera du soutien de l‘Etat». Aussi, une révision du code de l‘information sera entreprise «en concertation avec la corporation des médias». Les jeunes bénéficient également d‘un intérêt particulier du candidat qui les assure de la «disponibilité de l‘Etat à venir à bout de leurs préoccupations majeures». «Il ne s‘agit pas là d‘un catalogue de promesses électorales, mais bien d‘un approfondissement d‘un processus entamé depuis une dizaine d‘années, avec des résultats tangibles, et un contenu perceptible», atteste le candidat Bouteflika. Sihem Henine Le gage de la stabilité Né le 2 mars 1937, M. Abdelaziz Bouteflika a milité très tôt pour la cause nationale. On dit de lui qu‘il est une encyclopédie de l‘histoire contemporaine de l‘Algérie en étant témoin visuel de bon nombre d‘évènements historiques durant et après la Guerre de Libération. Elément actif dans les rangs de l‘ALN, il sera après l‘indépendance, un acteur direct dans le retour de l‘Algérie de manière imposante sur la scène internationale. En 1978, il est une des cibles de la politique de «déboumediénisation » et est contraint à un exil qui durera plus de 6 années. Sa «traversée du désert», comme il aime à qualifier son exil durera en tout 20 ans. En effet, il est de retour en Algérie en janvier 1987, mais fait le choix de rester loin du sérail du pouvoir et décline toutes propositions, jusques et y compris le poste de chef de l‘Etat en 1994. En décembre l998, il décide de se présenter, en qualité de candidat indépendant, à l‘élection présidentielle anticipée d‘avril 1999. Abdelaziz Bouteflika est élu président de la République le 15 avril 1999. Réclamant des «coudées franches» il dira : « refuser d‘être le trois quarts d‘un président». Dès son investiture il ouvre des fronts tous azimuts et s‘attaque au secteur de la justice, à celui de l‘éducation et même de l‘Etat en installant des commissions de réforme. Prônant en priorité le retour à la sécurité, il orchestre une concorde civile qu‘il fera développer dès sa réélection en 2004 pour un second mandat en Réconciliation nationale. Il décide de continuer «son œuvre» en se portant candidat pour briguer un troisième mandat à l‘occasion des élections d‘avril prochain avec à son actif le bilan d‘une décennie d‘intenses réalisations que ce soit sur le plan national ou sur celui international. S‘il venait à être élu pour un troisième mandat, M. Abdelaziz Bouteflika sera celui qui aura battu le record en termes de longévité à la tête de l‘Etat depuis l‘indépendance. S. H. Moussa Touati mise sur les zaoualia Moussa Touati lance un appel à tous les Algériens -sans exception- à "se rassembler autour de l‘amour de la patrie et de la défense de ses intérêts". Le programme proposé par Moussa Touati pour l‘élection présidentielle d‘avril prochain, est principalement axé sur une démarche concernant directement le quotidien des Algériens. Dans ce contexte, il lance un appel à tous les Algériens -sans exception- à «se rassembler autour de l‘amour de la patrie et de la défense de ses intérêts. Avec la contribution de chacun pour la mise en place d‘une charte de l‘action nationale à consacrer en tant que référence pour l‘élaboration de toute politique institutionnelle ou de développement». En matière de défense nationale, Moussa Touati propose de revoir la formule du Service national, en divisant la période de 18 mois en trois tranches: six mois pour la formation militaire, six autres pour l‘apprentissage d‘un métier et la dernière pour l‘emploi des conscrits. Il s‘engage également à revoir à la hausse la bourse allouée aux étudiants, à encourager la recherche scientifique et l‘emploi... M.Touati considère qu‘en mettant fin à la corruption, au détournement des deniers publics, on arriverait à soulager tous les maux dont souffre le pays. Une raison pour laquelle il propose la mise en place d‘un système de délibérations de toutes les instances élues. Il considère que le régime parlementaire donne plus de pouvoir à l‘élu. Le programme tend dans ce cadre à «consacrer le principe de l‘alternance au pouvoir par les voies pacifiques et dans l‘esprit du respect de la Constitution et des lois de la République, la voie salutaire pour l‘édification d‘une société plurielle garantissant au citoyen l‘exercice de son droit et la liberté d‘expression». Sur le plan sécuritaire le candidat se montre catégorique affirmant: «Nous n‘abandonnerons jamais le processus de la réconciliation nationale.» Abordant le sujet de l‘économie, le FNA entend bâtir une économie sociale apte à réduire le fossé entre les différentes catégories d‘ Algériens et à garantir au citoyen le seuil minimum d‘une vie décente. Selon le programme électoral de M. Touati, la réalisation de ces objectifs nécessite des changements à tous les niveaux, à commencer par celui de l‘Etat qui doit être fondé sur la justice, au niveau politique à travers le respect du pluralisme politique et de l‘opinion plurielle, notamment par le respect des droits élémentaires du citoyen, la prise en charge de la famille, la promotion sociale de la femme au foyer et l‘encouragement de la femme active. Dans son programme, le candidat promet également «la mise en place d‘un système éducatif tenant compte de l‘intérêt national et des besoins de la société ainsi que l‘élaboration d‘une loi relative à la recherche scientifique axée sur la promotion des résultats de la recherche scientifique en Algérie». Moussa Touati entame sa campagne électorale sous le slogan «Pour le changement et la souveraineté au peuple» à partir de la wilaya de Tébessa. Il compte ainsi animer, durant cette période, pas moins de 40 meetings populaires à travers les différentes régions du pays, dans le cadre de sa campagne électorale. Il sera soutenu par des actions de proximité de son parti dans 400 communes. Alger sera la dernière étape de la campagne de M. Touati qui y a programmé un méga-meeting national, selon le planning établi par sa direction de campagne. Inès A. Celui qui "draîne" les foules M. Moussa Touati est né en 1953 à Beni Slimane, dans la région de Médéa. En 1972, il s‘engage dans les rangs de l‘Armée populaire nationale pour une durée de 5 année avant de quitter ce corps pour intégrer les Douanes en 1977. Un emploi, qu‘il ne gardera pas longtemps puisque en 1980 il choisit de devenir fonctionnaire de police. En 1988, il crée avec «plusieurs amis de parcours» l‘Organisation nationale des enfants de chouhada après avoir fait le choix de quitter, une année auparavant, les rangs du FLN. Il crée en 1992 la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNE) dont il deviendra président durant près de 7 ans. Moussa Touati a ensuite fondé le Front national Algérien (FNA) en 1999. C‘est en 2004 que M. Touati a dévoilé pour la première fois son ambition de devenir chef de l‘Etat mais il sera recalé faute d‘avoir pu décrocher le parrainage en termes de signatures nécessaires. Une leçon, dont il semble bien, s‘être souvenu puisque le patron du plus jeune parti du pays, est actuellement la troisième force politique pour devenir enfin présidentiable. C‘est en usant de formules populaires à l‘exemple de «je suis le parti des zawali !» que Moussa Touati a réussi à drainer les foules. C‘est d‘ailleurs également avec ce genre de discours qu‘il compte se rapprocher des citoyens dans cette campagne électorale. S. H. La PME, cheval de bataille de Younsi Depuis qu‘il a levé le voile sur son ambition de présenter sa candidature à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain, le secrétaire général du mouvement El Islah ne manque jamais de mettre en exergue ses priorités au plan économique. Mohamed Djahid Younsi, qui compte d‘ailleurs soumettre ses propositions aux électeurs algériens lors de la campagne électorale qui sera entamée aujourd‘hui, est revenu constamment, dans ses déclarations à la presse et lors des derniers meetings animés, sur la nécessité pour l‘Algérie de bâtir une économie qui ne soit pas «l‘otage» des hydrocarbures. Tout récemment et sur les ondes de la Radio nationale Djahid Younsi, qui sollicite pour la première fois les suffrages des Algériens, a indiqué qu‘«il était temps de construire une économie qui ne soit pas basée uniquement sur les recettes des hydrocarbures qui représentent 98% des revenus de l‘Algérie en devises». Younsi se défend de faire seulement dans le constat puisque, dans son programme électoral, il déclare avoir des propositions concrètes pour permettre à l‘Algérie de briser ce cercle pesant et qui, comme l‘a si bien prouvé la récente crise financière internationale et la chute drastique des prix du baril de pétrole, peut avoir de fâcheuses conséquences sur le pays. Pour ce faire, le candidat d‘El Islah préconise la nécessité de s‘appuyer sur les PME (Petites et moyennes entreprises). En effet dans le volet économique de son programme électoral qui s‘étale sur 25 pages, Djahid Younsi veut créer des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de «pépinières» (petites entreprises) en leur accordant bien évidemment des facilités en matière d‘accès aux crédits bancaires et autres financements. Il prône également un meilleur accompagnement et un suivi permanent pour permettre leur développement. Pour le candidat Younsi, il faut impérativement développer l‘esprit d‘entreprenariat chez les jeunes qui représentent plus de 70% de la population. Le programme électoral propose en outre de mettre en place un système de gestion du foncier industriel qui soit flexible et souple et ce, dans l‘objectif de favoriser l‘investissement et la création d‘une industrie performante. En matière de politique d‘investissement le programme électoral, qui reconnaît l‘importance cruciale de ce volet, plaide en faveur d‘une lutte sans merci contre certaines pratiques de la bureaucratie qui ont souvent fait capoter de nombreux projets et dissuader nombre d‘investisseurs étrangers et nationaux. Younsi n‘omet pas non plus d‘évoquer l‘économie informelle en proposant de trouver des solutions radicales à ce phénomène. Comme il met en avant la nécessité de réformer le secteur économique public en solutionnant l‘épineuse problématique de la dette des entreprises publiques mais aussi l‘introduction de normes de gestion transparentes à même de déterminer les responsabilités des uns et des autres. En plus de ces mesures Younsi opte ouvertement pour la protection de la production nationale contre la concurrence déloyale. Le programme du candidat islamiste, qui fait de la sécurité alimentaire du pays la première de ses priorités, met l‘accent sur la préservation des terres agricoles et le soutien aux agriculteurs par notamment la subvention des prix des semences et des engrais. Kamal Hamed Le candidat islamiste Mohamed Djahid Younsi est né à Annaba en 1961. Ce fils de chahid est détenteur d‘un doctorat en robotique qu‘il a obtenu à l‘université de Paris. Il dispose aussi d‘un DEA, spécialité acoustique, obtenu à l‘université Louis-Pasteur de Strasbourg. C‘est à l‘université de Annaba, au début des années 80 que Younsi a été influencé par le courant islamiste. Membre fondateur du mouvement El Islah créé en 1999, suite à une scission au sein du mouvement Ennahda Djahid Younsi a, de 1997 à 2007, cumulé deux mandats de député. Il est secrétaire général d‘El Islah depuis 2005. Mohamed Saïd table sur la relance économique Mohamed Saïd se donne pour tâche de réaliser, à titre prioritaire, le développement de l‘agriculture stratégique. Il juge que les mesures qui doivent être prises consistent à préparer une nouvelle génération de jeunes pour améliorer le rendement des agriculteurs. «Une relance économique qui tendrait à se substituer à l‘économie de rente»: voici les grandes lignes du programme de Mohamed Saïd. L‘économie productive est l‘axe central autour duquel s‘articule ce programme électoral. Cette transition, selon Mohand Oussaïd Belaïd (dit Mohamed Saïd) «exige, aujourd‘hui une nouvelle politique avec des étapes et des objectifs précis, et une vision globale et ferme». Elle repose, d‘après les grands axes de ce programme électoral, sur l‘assainissement du secteur public, la préservation de la propriété publique et la rationalisation des dépenses de l‘Etat. L‘autre grand chantier, inscrit par Mohamed Saïd concerne la refonte du système monétaire et fiscal, en y introduisant davantage de transparence et de souplesse dans la gestion. L‘après-pétrole tient une place de choix dans le programme de ce candidat. Il compte sur la diversification des sources du revenu national pour réduire la dépendance à l‘égard des hydrocarbures avec pour point de mire la réunion des conditions nécessaire à un développement durable grâce à la promotion des exportations hors hydrocarbures et la réalisation de la sécurité alimentaire. Sur ce dernier point, il se donne pour tâche de réaliser, à titre prioritaire, le développement de l‘agriculture stratégique. Pour cela, il juge que les mesures qui doivent être prises consistent à préparer une nouvelle génération de jeunes pour améliorer le rendement des agriculteurs. La montagne et le Sud figurent aussi dans ces mesures prioritaires. Sur ces deux espaces, il faudrait, selon Mohamed Saïd, y développer l‘agriculture pour étendre la surface agricole utile et intensifier ainsi les surfaces de l‘agriculture de transformation. Pour développer ce dernier chapitre, le candidat préconise de construire davantage de barrages pour réduire les effets de la sècheresse il préconise également d‘octroyer des prêts à des taux accessibles aux agriculteurs. Sur ce même chapitre, il s‘inscrit dans l‘idée de promouvoir la recherche scientifique pour améliorer la qualité des semences, et moderniser les moyens de production. La diversification des sources du revenu national est l‘autre souci de Mohamed Saïd, c‘est tout un programme qu‘il compte mettre en œuvre dans ce but: Développer les secteurs porteurs que sont l‘agriculture et la pêche. Il en est de même de la promotion de la recherche scientifique, de l‘économie de service, l‘amélioration du rendement de la fiscalité par un meilleur contrôle des activités économiques informelles. Pour lui, la relance et la promotion du secteur du tourisme et la relance du secteur industriel, sont autant d‘atouts qu‘il faut exploiter pour sortir de la dépendance des hydrocarbures, source éphémère de revenus. Enfin, il table sur la mise en place de mécanismes de régulation pour stimuler les investissements nationaux et étrangers, en veillant à concilier l‘intérêt national, et la garantie de mouvements des capitaux. Un programme ambitieux, élaboré, certifie-t-il «à partir des préoccupation et des ambitions de notre peuple». Sadek Belhocine Le journaliste enseignant De son vrai nom Mohand-Oussaïd Bélaïd,il est né le 20 janvier 1947 au sein d‘une famille nombreuse originaire du village de Bouadnane, sur les monts du Djurdjura (Tizi-Ouzou). Il est venu à la politique, tout naturellement, si l‘on peut s‘exprimer ainsi. Dès l‘âge de 20 ans, il a commencé à en tâter le pouls. Etudiant activiste, journaliste, enseignant et enfin homme politique, il a gravi tous les échelons à la force de ses jarrets. C‘est cette quintessence d‘expérience qu‘il compte mettre au servicede l‘Algérie en se présentant à l‘élection présidentielle d‘avril 2009. Profondément croyant, il fait sienne cette profession de foi: «Aide-toi, le ciel t‘aidera». «Je ne peux tenter de corrompre qui que ce soit, la dignité humaine étant à respecter et non à humilier; l‘expérience a démontré que l‘argent dénature la vie politique, et constitue l‘exploitation honteuse de circonstances de personnes démunies», a-t-il souligné lors de la présentation de son programme électoral. Paroles empreintes de sagesse et d‘humilité et dont l‘objectif, tel qu‘il est décliné par le candidat Mohamed Saïd, «est de construire avec tous les Algériens, une Algérie nouvelle enracinée dans son passé, résolument tournée vers l‘avenir, une Algérie de justice, d‘égalité, de liberté, de savoir et de solidarité». S. B. Campagne pour le boycott Les partisans du boycott, eux aussi, ont choisi ce jeudi 19 mars pour entamer leur campagne de boycott du prochain scrutin présidentiel. Eux aussi y vont de leurs slogans et prévoienr diverses activités de proximité pour expliquer et justifier leur démarche. Ainsi le Front des forces socialistes (FFS), lequel a opté pour un boycott actif, cela même avant le Conseil national, tenu le mois dernier «boycott actif» Le FFS a prévu unriche programme pour sa campagne de boycott. Selon une source proche de conseil national du parti, l‘appel au boycott sera lancé «officiellement » aujourd‘hui par des petits meetings et une dizaine de rencontres de proximité. «Boycotter c‘est aimer son pays», «Ne laissez pas un autre décider à votre place», «Je ne vote pas»... font partie des slogans choisis pour cette campagne de boycott . Le FFS compte également organiser des meetings populaires dans différentes régions du pays. Le secrétaire général Karim Tabou, sera l‘un des principaux animateurs de ces rassemblements. Le FFS compte ,également, organiser des rencontres de proximité qui se tiendront au niveau de certaines localités, là où le vieux parti d‘opposition est bien ancré, principalement dans certaines localités de la Kabylie. C‘est également la démarche du parti de Saïd Sadi, dont nous avons tenté, en vain, de joindre le chargé de communication pour plus d‘informations. De source proche de ce parti, nous avons appris que contrairement au Parti de Aït Ahmed lequel compte mettre le paquet pour marquer sa position vis-à-vis de cette élection, le RCD se contentera de communiqués pour l‘instant on nous dit qu‘un programme d‘activites n‘a pas encore été arrêté. Contrairement au FFS et au RCD qui ont décliné l‘invitation de la Commission présidée par Mohamed Teguia, le MDS, qui appelle lui aussi au boycott, a répondu favorablement. Pour les militants du parti de feu Hachemi Chérif, figurer au sein de la la Commission nationale de surveillance des élections est une manière de faire entendre leurs voix. Il faut noter que les «boycotteurs» souvent fustigés par les partis de l‘Alliance présidentielle et par les candidats à l‘élection du 9 avril ont opté pour une campagne qu‘ils souhaitent efficace, en ayant recours, en plus de l‘affichage sur les murs, aux SMS, MMS et messages électroniques. Lakhdari Brahim En Socialiste convaincue Hanoune pour la renationalisation des entreprises Le Parti des travailleurs, représenté par la candidate à l‘élection présidentielle Louisa Hanoune est un parti ouvrier qui inscrit son action dans la continuité du mouvement national algérien, du programme de l‘Etoile nord-africaine, du Parti du peuple algérien. La pasionaria algérienne revendique une Assemblée constituante souveraine qui, selon elle, procèderait à la rupture avec la politique de l‘impérialisme, matérialisée aujourd‘hui dans les plans du FMI, l‘OMC, la Banque mondiale, l‘UE et le Nepad. Louisa Hanoune prône le retour aux années chères au socialisme des années 70. Dans son programme électoral, la secrétaire générale du PT s‘inscrit en droite ligne pour la préservation des entreprises publiques et des acquis sociaux de l‘Indépendance nationale et dénonce leur privatisation. Elle est pour la renationalisation des services publics et des entreprises privatisées, la réouverture des entreprises fermées. Dans ce même sillage, elle milite pour le droit à l‘instruction publique gratuite et obligatoire jusqu‘à l‘âge de 16 ans, contre l‘enseignement privé et pour l‘interdiction du travail des enfants, pour le droit à la santé publique, contre la privatisation du secteur de la santé et pour le droit au logement. Elle défend avec acharnement les biens de la collectivité nationale qui sont, selon elle, «non privatisables». Elle rend le ministre «des privatisations», Abdelhamid Temmar, responsable de «la désertification industrielle du pays», et accuse son collègue de l‘Energie et des Mines, Chakib Khellil «de brader au profit des étrangers, les ressources énergétiques du pays». Le temps lui a donné raison après le gel des privatisations de certaines entreprises inscrites dans l‘agenda de Temmar et celui de l‘application de la loi sur les hydrocarbures, votée, pourtant par le Parlement. Louisa Hanoune opte pour un plan national de développement articulé autour d‘un plan de travaux publics financé par des investissements publics. Elle plaide pour une véritable réforme agraire, décrétant la distribution de la terre exclusivement aux fellahs, à ceux qui la travaillent, qui en vivent, assortie d‘une aide gratuite de l‘Etat (en semences, matériels, engrais, forage…). La patronne du PT s‘engage à lutter contre les plans des institutions financières internationales, qui visent, a-t-elle affirmé, à maintes reprises, à intégrer les syndicats, à les dissoudre dans « la société civile, les forums sociaux » par le biais de la «démocratie participative», à les corrompre les pour les détruire. Elle combat contre toute loi et tout accord qui remettrait en cause l‘unité de la République, la législation sociale nationale ou qui menacerait la production nationale industrielle et agricole comme elle met, au centre de son action politique, la défense de la République une et indivisible. Elle est de ce fait contre la régionalisation ou l‘encouragement des «particularismes locaux» et contre les zones franches. Elle se prononce contre la réforme des structures et missions de l‘Etat qui les consacrent. S. Belhocine Destin d‘une petite fille de Jijel Première femme algérienne à s‘être portée candidate à la magistrature suprême en 2004 où elle obtiendra 1% des votes, chiffre qu‘elle a d‘ailleurs toujours contesté, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs , née en 1954 à Chefka dans la wilaya de Jijel, récidive donc en 2009. Sa candidature à l‘élection présidentielle a été annoncée le 19 février dernier. Pourtant, rien ne prédestinait ce petit bout de femme à une carrière politique, elle qui a vu le jour dans une famille de paysans pauvres des montagnes de Jijel. C‘est dans l‘effervescence socialiste de l‘Algérie indépendante que Louisa Hanoune forge sa conscience politique. Socialiste jusqu‘au bout des ongles, elle le demeure quelques décennies plus tard, luttant de toute son énergie contre la mondialisation et la globalisation rampante de l‘économie. Louisa Hanoune se réclame du socialisme, c‘est à dire de la propriété collective des grands moyens de production et des richesses nationales, impliquant la démocratie véritable pour que le peuple exerce sa souveraineté. S. B. Fawzi Rebaine, l‘opposant «Il faut restructurer les institutions financières» Le président du parti AHD 54 ne manque jamais de dresser les constats les plus alarmants sur la situation qui prévaut dans le pays tant au plan politique qu‘économique. Dans un parfait rôle d‘opposant et de surcroît candidat à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain, Ali Fawzi Rebaïne considère que l‘enjeu essentiel de toute rupture avec les pratiques néfastes qui ont causé tant de torts à l‘économie nationale réside en l‘indispensable «restructuration» du système financier actuel. S‘exprimant avant-hier lors d‘une conférence de presse au cours de laquelle il a donné un aperçu sur son programme électoral qu‘il s‘apprête à soumettre aux Algériens, Rebaïne a, en effet, plaidé avec force pour la «refonte de fond en comble des institutions financières nationales». «Il faut éloigner et mettre à l‘abri ces institutions des pratiques négatives. Pour ce faire, il est important de renforcer les missions de contrôle afin d‘empêcher les malversations» a-t-il notamment suggéré. Selon les propos de ce candidat cette réforme doit toucher l‘ensemble du système économique et, dans ce cadre , il a cité les banques, l ‘administration des Douanes, la Cour des comptes de même que le Conseil du crédit et de la monnaie. Rebaïne a aussi inscrit dans son programme électoral, dans son volet économique, la nécessité de sortir du système basé sur la rente pétrolière et aller vers un système plus équilibré. Ce nouveau système qui fera la part belle aux autres secteurs, sources de revenus contrairement à la situation actuelle où l‘économie algérienne dépend exclusivement des hydrocarbures, « est le seul à même de favoriser la création de richesses. Fawzi Rebaïne prône également l‘institution d‘une économie forte basée sur un développement global et durable. Il est aussi explicitement fait cas d‘une meilleure distribution des richesses nationales et la promotion d‘une politique de l‘emploi efficiente pour mieux juguler le fléau du chômage. Mais Rebaïne n‘ignorant pas la place de l‘instruction a inclu dans son programme un chapitre relatif à l‘éducation nationale où il recommande d‘introduire des reformes qui concerneront dans l‘ensemble des paliers du système éducatif. Il n‘omet pas bien évidemment le secteur agricole et sur ce plan Rebaïne n‘a eu de cesse de clamer lors de ses récentes déclarations qu‘« il faut absolument arriver à l‘autosuffisance alimentaire et sortir par conséquent l‘Algérie de la dépendance des pays étrangers » . Cependant l‘impératif premier, car conditionnant en grande partie la mise en place de ces réformes, demeure pour Rebaïne, la construction d‘un Etat de droit et la consécration des libertés individuelles et collectives. A. Salama Le militant des droits de l‘Homme Ali Fawzi Rebaïne se présente pour la deuxième fois à l‘élection présidentielle. Ce natif d‘Alger un certain 24 janvier 1955 a créé la surprise en 2004 lorsqu‘il a pu collecter plus de 75.000 signatures lui permettant d‘être de la course. Opticien de formation, ce fils de chahid est connu dans les milieux politiques comme un militant des droits de l‘Homme et c‘est ainsi qu‘il a été parmi les membres fondateurs de la Ligue algérienne des droits de l‘Homme en 1985. Ce qui lui a valu d‘être emprisonné pour le chef d‘inculpation d‘atteinte à la sûreté de l‘Etat. Il a aussi créé la même année une organisation des enfants de chouhada. Par la suite, il a fait partie, au début des années quatre vingt-dix, des membres fondateurs du parti AHD 54 avant d‘en devenir secrétaire général. A. S. Feuille de route du candidat Abdelaziz Bouteflika pour la présidentielle Sécurité, jeunesse, développement économique… Le programme du candidat Abdelaziz Bouteflika à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain s‘inscrit dans sa globalité en droite ligne avec le parachèvement du processus de réconciliation nationale et du développement global. Cette feuille de route pour le prochain quinquennat s‘articule essentiellement autour de quatre grands axes, que M. Bouteflika aura à détailler, parallèlement avec les membres des partis de l‘Alliance présidentielle, tout au long des 19 jours que durera la campagne électorale. Sur le plan sécuritaire, le candidat promet ainsi, tel qu‘il a eu à le dévoiler lors de ses multiples sorties médiatiques, de «poursuivre la promotion de la réconciliation nationale et de la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et avec leur partie». Ceci évidemment, «tout en continuant à faire face par tous les moyens à la menace terroriste en laissant la porte ouverte devant tout égaré qui saura se ressaisir». Il compte également œuvrer à «renforcer davantage notre démocratie» à travers «la participation de tous les citoyens à la construction du pays». D‘ailleurs, M. Bouteflika s‘engage à «poursuivre le processus de réformes de la gouvernance dans tous les domaines et la consolidation de l‘autorité de la loi». Certes, affirme-t-il, «des réformes structurelles ont été engagées pour rétablir et renforcer l‘autorité de l‘Etat, mais il faut désormais, œuvrer à mettre un terme aux dérives dont sont victimes les citoyens». Le troisième engagement du candidat porte sur «la poursuite d‘un effort intense de développement économique et social». Pour ce faire, le candidat certifie qu‘il «mobilisera encore plus intensément les ressources du pays au service du développement du pays» qu‘il promet d‘accroître à 150 milliards de dollars dans les cinq prochaines années. En quatrième lieu, M. Bouteflika se dit déterminé à «faire éradiquer la crise du logement en renforçant, par des incitations diverses, le développement de la promotion immobilière et les capacités des citoyens à accéder à leur propre demeure». Il envisage aussi de créer 3 millions d‘emplois dont la moitié par le biais des dispositifs d‘emploi d‘attente, de poursuivre la réforme de l‘enseignement, de renforcer la santé publique et de lutter contre le gaspillage. Sur un autre plan, et tout en encourageant l‘investissement étranger sur la base d‘un gain partagé, le candidat assure «soutenir la relance du secteur économique public en appuyant les capacités nationales d‘investissement et de création de richesses». Une raison pour laquelle il compte «faire progresser la croissance économique, en investissant davantage de moyens dans la création de richesses hors hydrocarbures». Pour ce qui est de la communauté algérienne établie à l‘étranger, le candidat promet dans son programme de «veiller à améliorer leur gestion consulaire, à consolider leurs liens multiformes avec la patrie, et à développer les conditions d‘accueil lors de leurs visites». «L‘avènement du Conseil national consultatif de la communauté nationale à l‘étranger, permettra le renforcement du dialogue entre celle-ci et les pouvoirs publics ainsi qu‘une meilleure valorisation des efforts que l‘Algérie déploie au bénéfice de ses ressortissants expatriés», lit-on dans le programme du président publié sur son site internet. Le candidat Bouteflika s‘est également assigné une multitude d‘autres objectifs pour les cinq années à venir, parmi lesquels figure notamment la promotion de la liberté de la presse qui «sera protégée dans le cadre de la loi et bénéficiera du soutien de l‘Etat». Aussi, une révision du code de l‘information sera entreprise «en concertation avec la corporation des médias». Les jeunes bénéficient également d‘un intérêt particulier du candidat qui les assure de la «disponibilité de l‘Etat à venir à bout de leurs préoccupations majeures». «Il ne s‘agit pas là d‘un catalogue de promesses électorales, mais bien d‘un approfondissement d‘un processus entamé depuis une dizaine d‘années, avec des résultats tangibles, et un contenu perceptible», atteste le candidat Bouteflika. Sihem Henine Le gage de la stabilité Né le 2 mars 1937, M. Abdelaziz Bouteflika a milité très tôt pour la cause nationale. On dit de lui qu‘il est une encyclopédie de l‘histoire contemporaine de l‘Algérie en étant témoin visuel de bon nombre d‘évènements historiques durant et après la Guerre de Libération. Elément actif dans les rangs de l‘ALN, il sera après l‘indépendance, un acteur direct dans le retour de l‘Algérie de manière imposante sur la scène internationale. En 1978, il est une des cibles de la politique de «déboumediénisation » et est contraint à un exil qui durera plus de 6 années. Sa «traversée du désert», comme il aime à qualifier son exil durera en tout 20 ans. En effet, il est de retour en Algérie en janvier 1987, mais fait le choix de rester loin du sérail du pouvoir et décline toutes propositions, jusques et y compris le poste de chef de l‘Etat en 1994. En décembre l998, il décide de se présenter, en qualité de candidat indépendant, à l‘élection présidentielle anticipée d‘avril 1999. Abdelaziz Bouteflika est élu président de la République le 15 avril 1999. Réclamant des «coudées franches» il dira : « refuser d‘être le trois quarts d‘un président». Dès son investiture il ouvre des fronts tous azimuts et s‘attaque au secteur de la justice, à celui de l‘éducation et même de l‘Etat en installant des commissions de réforme. Prônant en priorité le retour à la sécurité, il orchestre une concorde civile qu‘il fera développer dès sa réélection en 2004 pour un second mandat en Réconciliation nationale. Il décide de continuer «son œuvre» en se portant candidat pour briguer un troisième mandat à l‘occasion des élections d‘avril prochain avec à son actif le bilan d‘une décennie d‘intenses réalisations que ce soit sur le plan national ou sur celui international. S‘il venait à être élu pour un troisième mandat, M. Abdelaziz Bouteflika sera celui qui aura battu le record en termes de longévité à la tête de l‘Etat depuis l‘indépendance. S. H. Moussa Touati mise sur les zaoualia Moussa Touati lance un appel à tous les Algériens -sans exception- à "se rassembler autour de l‘amour de la patrie et de la défense de ses intérêts". Le programme proposé par Moussa Touati pour l‘élection présidentielle d‘avril prochain, est principalement axé sur une démarche concernant directement le quotidien des Algériens. Dans ce contexte, il lance un appel à tous les Algériens -sans exception- à «se rassembler autour de l‘amour de la patrie et de la défense de ses intérêts. Avec la contribution de chacun pour la mise en place d‘une charte de l‘action nationale à consacrer en tant que référence pour l‘élaboration de toute politique institutionnelle ou de développement». En matière de défense nationale, Moussa Touati propose de revoir la formule du Service national, en divisant la période de 18 mois en trois tranches: six mois pour la formation militaire, six autres pour l‘apprentissage d‘un métier et la dernière pour l‘emploi des conscrits. Il s‘engage également à revoir à la hausse la bourse allouée aux étudiants, à encourager la recherche scientifique et l‘emploi... M.Touati considère qu‘en mettant fin à la corruption, au détournement des deniers publics, on arriverait à soulager tous les maux dont souffre le pays. Une raison pour laquelle il propose la mise en place d‘un système de délibérations de toutes les instances élues. Il considère que le régime parlementaire donne plus de pouvoir à l‘élu. Le programme tend dans ce cadre à «consacrer le principe de l‘alternance au pouvoir par les voies pacifiques et dans l‘esprit du respect de la Constitution et des lois de la République, la voie salutaire pour l‘édification d‘une société plurielle garantissant au citoyen l‘exercice de son droit et la liberté d‘expression». Sur le plan sécuritaire le candidat se montre catégorique affirmant: «Nous n‘abandonnerons jamais le processus de la réconciliation nationale.» Abordant le sujet de l‘économie, le FNA entend bâtir une économie sociale apte à réduire le fossé entre les différentes catégories d‘ Algériens et à garantir au citoyen le seuil minimum d‘une vie décente. Selon le programme électoral de M. Touati, la réalisation de ces objectifs nécessite des changements à tous les niveaux, à commencer par celui de l‘Etat qui doit être fondé sur la justice, au niveau politique à travers le respect du pluralisme politique et de l‘opinion plurielle, notamment par le respect des droits élémentaires du citoyen, la prise en charge de la famille, la promotion sociale de la femme au foyer et l‘encouragement de la femme active. Dans son programme, le candidat promet également «la mise en place d‘un système éducatif tenant compte de l‘intérêt national et des besoins de la société ainsi que l‘élaboration d‘une loi relative à la recherche scientifique axée sur la promotion des résultats de la recherche scientifique en Algérie». Moussa Touati entame sa campagne électorale sous le slogan «Pour le changement et la souveraineté au peuple» à partir de la wilaya de Tébessa. Il compte ainsi animer, durant cette période, pas moins de 40 meetings populaires à travers les différentes régions du pays, dans le cadre de sa campagne électorale. Il sera soutenu par des actions de proximité de son parti dans 400 communes. Alger sera la dernière étape de la campagne de M. Touati qui y a programmé un méga-meeting national, selon le planning établi par sa direction de campagne. Inès A. Celui qui "draîne" les foules M. Moussa Touati est né en 1953 à Beni Slimane, dans la région de Médéa. En 1972, il s‘engage dans les rangs de l‘Armée populaire nationale pour une durée de 5 année avant de quitter ce corps pour intégrer les Douanes en 1977. Un emploi, qu‘il ne gardera pas longtemps puisque en 1980 il choisit de devenir fonctionnaire de police. En 1988, il crée avec «plusieurs amis de parcours» l‘Organisation nationale des enfants de chouhada après avoir fait le choix de quitter, une année auparavant, les rangs du FLN. Il crée en 1992 la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNE) dont il deviendra président durant près de 7 ans. Moussa Touati a ensuite fondé le Front national Algérien (FNA) en 1999. C‘est en 2004 que M. Touati a dévoilé pour la première fois son ambition de devenir chef de l‘Etat mais il sera recalé faute d‘avoir pu décrocher le parrainage en termes de signatures nécessaires. Une leçon, dont il semble bien, s‘être souvenu puisque le patron du plus jeune parti du pays, est actuellement la troisième force politique pour devenir enfin présidentiable. C‘est en usant de formules populaires à l‘exemple de «je suis le parti des zawali !» que Moussa Touati a réussi à drainer les foules. C‘est d‘ailleurs également avec ce genre de discours qu‘il compte se rapprocher des citoyens dans cette campagne électorale. S. H. La PME, cheval de bataille de Younsi Depuis qu‘il a levé le voile sur son ambition de présenter sa candidature à l‘élection présidentielle du 9 avril prochain, le secrétaire général du mouvement El Islah ne manque jamais de mettre en exergue ses priorités au plan économique. Mohamed Djahid Younsi, qui compte d‘ailleurs soumettre ses propositions aux électeurs algériens lors de la campagne électorale qui sera entamée aujourd‘hui, est revenu constamment, dans ses déclarations à la presse et lors des derniers meetings animés, sur la nécessité pour l‘Algérie de bâtir une économie qui ne soit pas «l‘otage» des hydrocarbures. Tout récemment et sur les ondes de la Radio nationale Djahid Younsi, qui sollicite pour la première fois les suffrages des Algériens, a indiqué qu‘«il était temps de construire une économie qui ne soit pas basée uniquement sur les recettes des hydrocarbures qui représentent 98% des revenus de l‘Algérie en devises». Younsi se défend de faire seulement dans le constat puisque, dans son programme électoral, il déclare avoir des propositions concrètes pour permettre à l‘Algérie de briser ce cercle pesant et qui, comme l‘a si bien prouvé la récente crise financière internationale et la chute drastique des prix du baril de pétrole, peut avoir de fâcheuses conséquences sur le pays. Pour ce faire, le candidat d‘El Islah préconise la nécessité de s‘appuyer sur les PME (Petites et moyennes entreprises). En effet dans le volet économique de son programme électoral qui s‘étale sur 25 pages, Djahid Younsi veut créer des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de «pépinières» (petites entreprises) en leur accordant bien évidemment des facilités en matière d‘accès aux crédits bancaires et autres financements. Il prône également un meilleur accompagnement et un suivi permanent pour permettre leur développement. Pour le candidat Younsi, il faut impérativement développer l‘esprit d‘entreprenariat chez les jeunes qui représentent plus de 70% de la population. Le programme électoral propose en outre de mettre en place un système de gestion du foncier industriel qui soit flexible et souple et ce, dans l‘objectif de favoriser l‘investissement et la création d‘une industrie performante. En matière de politique d‘investissement le programme électoral, qui reconnaît l‘importance cruciale de ce volet, plaide en faveur d‘une lutte sans merci contre certaines pratiques de la bureaucratie qui ont souvent fait capoter de nombreux projets et dissuader nombre d‘investisseurs étrangers et nationaux. Younsi n‘omet pas non plus d‘évoquer l‘économie informelle en proposant de trouver des solutions radicales à ce phénomène. Comme il met en avant la nécessité de réformer le secteur économique public en solutionnant l‘épineuse problématique de la dette des entreprises publiques mais aussi l‘introduction de normes de gestion transparentes à même de déterminer les responsabilités des uns et des autres. En plus de ces mesures Younsi opte ouvertement pour la protection de la production nationale contre la concurrence déloyale. Le programme du candidat islamiste, qui fait de la sécurité alimentaire du pays la première de ses priorités, met l‘accent sur la préservation des terres agricoles et le soutien aux agriculteurs par notamment la subvention des prix des semences et des engrais. Kamal Hamed Le candidat islamiste Mohamed Djahid Younsi est né à Annaba en 1961. Ce fils de chahid est détenteur d‘un doctorat en robotique qu‘il a obtenu à l‘université de Paris. Il dispose aussi d‘un DEA, spécialité acoustique, obtenu à l‘université Louis-Pasteur de Strasbourg. C‘est à l‘université de Annaba, au début des années 80 que Younsi a été influencé par le courant islamiste. Membre fondateur du mouvement El Islah créé en 1999, suite à une scission au sein du mouvement Ennahda Djahid Younsi a, de 1997 à 2007, cumulé deux mandats de député. Il est secrétaire général d‘El Islah depuis 2005. Mohamed Saïd table sur la relance économique Mohamed Saïd se donne pour tâche de réaliser, à titre prioritaire, le développement de l‘agriculture stratégique. Il juge que les mesures qui doivent être prises consistent à préparer une nouvelle génération de jeunes pour améliorer le rendement des agriculteurs. «Une relance économique qui tendrait à se substituer à l‘économie de rente»: voici les grandes lignes du programme de Mohamed Saïd. L‘économie productive est l‘axe central autour duquel s‘articule ce programme électoral. Cette transition, selon Mohand Oussaïd Belaïd (dit Mohamed Saïd) «exige, aujourd‘hui une nouvelle politique avec des étapes et des objectifs précis, et une vision globale et ferme». Elle repose, d‘après les grands axes de ce programme électoral, sur l‘assainissement du secteur public, la préservation de la propriété publique et la rationalisation des dépenses de l‘Etat. L‘autre grand chantier, inscrit par Mohamed Saïd concerne la refonte du système monétaire et fiscal, en y introduisant davantage de transparence et de souplesse dans la gestion. L‘après-pétrole tient une place de choix dans le programme de ce candidat. Il compte sur la diversification des sources du revenu national pour réduire la dépendance à l‘égard des hydrocarbures avec pour point de mire la réunion des conditions nécessaire à un développement durable grâce à la promotion des exportations hors hydrocarbures et la réalisation de la sécurité alimentaire. Sur ce dernier point, il se donne pour tâche de réaliser, à titre prioritaire, le développement de l‘agriculture stratégique. Pour cela, il juge que les mesures qui doivent être prises consistent à préparer une nouvelle génération de jeunes pour améliorer le rendement des agriculteurs. La montagne et le Sud figurent aussi dans ces mesures prioritaires. Sur ces deux espaces, il faudrait, selon Mohamed Saïd, y développer l‘agriculture pour étendre la surface agricole utile et intensifier ainsi les surfaces de l‘agriculture de transformation. Pour développer ce dernier chapitre, le candidat préconise de construire davantage de barrages pour réduire les effets de la sècheresse il préconise également d‘octroyer des prêts à des taux accessibles aux agriculteurs. Sur ce même chapitre, il s‘inscrit dans l‘idée de promouvoir la recherche scientifique pour améliorer la qualité des semences, et moderniser les moyens de production. La diversification des sources du revenu national est l‘autre souci de Mohamed Saïd, c‘est tout un programme qu‘il compte mettre en œuvre dans ce but: Développer les secteurs porteurs que sont l‘agriculture et la pêche. Il en est de même de la promotion de la recherche scientifique, de l‘économie de service, l‘amélioration du rendement de la fiscalité par un meilleur contrôle des activités économiques informelles. Pour lui, la relance et la promotion du secteur du tourisme et la relance du secteur industriel, sont autant d‘atouts qu‘il faut exploiter pour sortir de la dépendance des hydrocarbures, source éphémère de revenus. Enfin, il table sur la mise en place de mécanismes de régulation pour stimuler les investissements nationaux et étrangers, en veillant à concilier l‘intérêt national, et la garantie de mouvements des capitaux. Un programme ambitieux, élaboré, certifie-t-il «à partir des préoccupation et des ambitions de notre peuple». Sadek Belhocine Le journaliste enseignant De son vrai nom Mohand-Oussaïd Bélaïd,il est né le 20 janvier 1947 au sein d‘une famille nombreuse originaire du village de Bouadnane, sur les monts du Djurdjura (Tizi-Ouzou). Il est venu à la politique, tout naturellement, si l‘on peut s‘exprimer ainsi. Dès l‘âge de 20 ans, il a commencé à en tâter le pouls. Etudiant activiste, journaliste, enseignant et enfin homme politique, il a gravi tous les échelons à la force de ses jarrets. C‘est cette quintessence d‘expérience qu‘il compte mettre au servicede l‘Algérie en se présentant à l‘élection présidentielle d‘avril 2009. Profondément croyant, il fait sienne cette profession de foi: «Aide-toi, le ciel t‘aidera». «Je ne peux tenter de corrompre qui que ce soit, la dignité humaine étant à respecter et non à humilier; l‘expérience a démontré que l‘argent dénature la vie politique, et constitue l‘exploitation honteuse de circonstances de personnes démunies», a-t-il souligné lors de la présentation de son programme électoral. Paroles empreintes de sagesse et d‘humilité et dont l‘objectif, tel qu‘il est décliné par le candidat Mohamed Saïd, «est de construire avec tous les Algériens, une Algérie nouvelle enracinée dans son passé, résolument tournée vers l‘avenir, une Algérie de justice, d‘égalité, de liberté, de savoir et de solidarité». S. B. Campagne pour le boycott Les partisans du boycott, eux aussi, ont choisi ce jeudi 19 mars pour entamer leur campagne de boycott du prochain scrutin présidentiel. Eux aussi y vont de leurs slogans et prévoienr diverses activités de proximité pour expliquer et justifier leur démarche. Ainsi le Front des forces socialistes (FFS), lequel a opté pour un boycott actif, cela même avant le Conseil national, tenu le mois dernier «boycott actif» Le FFS a prévu unriche programme pour sa campagne de boycott. Selon une source proche de conseil national du parti, l‘appel au boycott sera lancé «officiellement » aujourd‘hui par des petits meetings et une dizaine de rencontres de proximité. «Boycotter c‘est aimer son pays», «Ne laissez pas un autre décider à votre place», «Je ne vote pas»... font partie des slogans choisis pour cette campagne de boycott . Le FFS compte également organiser des meetings populaires dans différentes régions du pays. Le secrétaire général Karim Tabou, sera l‘un des principaux animateurs de ces rassemblements. Le FFS compte ,également, organiser des rencontres de proximité qui se tiendront au niveau de certaines localités, là où le vieux parti d‘opposition est bien ancré, principalement dans certaines localités de la Kabylie. C‘est également la démarche du parti de Saïd Sadi, dont nous avons tenté, en vain, de joindre le chargé de communication pour plus d‘informations. De source proche de ce parti, nous avons appris que contrairement au Parti de Aït Ahmed lequel compte mettre le paquet pour marquer sa position vis-à-vis de cette élection, le RCD se contentera de communiqués pour l‘instant on nous dit qu‘un programme d‘activites n‘a pas encore été arrêté. Contrairement au FFS et au RCD qui ont décliné l‘invitation de la Commission présidée par Mohamed Teguia, le MDS, qui appelle lui aussi au boycott, a répondu favorablement. Pour les militants du parti de feu Hachemi Chérif, figurer au sein de la la Commission nationale de surveillance des élections est une manière de faire entendre leurs voix. Il faut noter que les «boycotteurs» souvent fustigés par les partis de l‘Alliance présidentielle et par les candidats à l‘élection du 9 avril ont opté pour une campagne qu‘ils souhaitent efficace, en ayant recours, en plus de l‘affichage sur les murs, aux SMS, MMS et messages électroniques. Lakhdari Brahim