Ce sont 28 candidats à l'émigration clandestine, s'apprêtant à rallier la rive nord de la Méditerranée, qui ont été appréhendés tôt hier par les éléments de la sûreté de daïra de Béni-Saf, apprend-on de la sûreté de wilaya de Aïn Témouchent. Agissant sur des renseignements selon lesquels des individus s'étaient regroupés près de la forêt de Syphax pour rejoindre clandestinement par mer l'Europe, ces mêmes éléments ont arrêté vers 2 heures du matin, dans un premier temps, 8 d'entre eux originaires de la wilaya d'Oran. Les 20 autres issus des wilayas d'Oran, d'Alger et de Béjaïa ont été interceptés un peu plus loin, selon la même source. Agées entre 20 et 37 ans, ces personnes étaient en possession de sommes d'argent variant entre 1 000 et 100 000 DA, indique-t-on. L'enquête sitôt ouverte par la sûreté de daïra a permis l'arrestation d'un des organisateurs de cette tentative d'émigration clandestine. Ses deux acolytes ont été, quant à eux, identifiés et sont activement recherchés, a signalé la même source. Une tentative d'embarquement avortée à Kef Lasfar Par ailleurs, toujours dans l'ouest du pays, une tentative d'embarquement clandestin à partir de la côte mostaganémoise, à destination de la rive ibérique, a échoué en ce début de semaine. Agissant sur informations transmises par des habitants de la zone d'embarquement, une patrouille de la garde communale, stationnée à Hadjadj, localité distante de quelque 35 kilomètres au nord-est de la ville de Mostaganem, mobilisée dans le cadre de la lutte contre le phénomène de l'émigration clandestine, a effectivement découvert sur le site indiqué une embarcation spécialement dotée et prête au passage à l'acte. La barque, longue de cinq mètres, était “embusquée” dans les parages du véritable tête de pont desservant la péninsule Ibérique qu'est devenue la plage de Kef Lasfar. Sur le lieu, les éléments de la garde communale trouveront également des couvertures, une quantité de près de deux cents litres de carburant et des provisions, que les harragas prétendant au départ frauduleux avaient préparées et chargées sur l'embarcation. Personne n'a cependant été arrêté. Les présumés auteurs de l'acte désormais criminalisé, vraisemblablement alertés par le branle-bas de leur recherche, s'étaient manifestement dépêchés de prendre la clé des champs. L'embarcation et son contenu ont été récupérés et saisis. Une enquête a été diligentée afin de tenter l'identification des personnes impliquées dans ces préparatifs avortés in extremis. Rappelons que c'est à partir de cette plage de Kef Lasfar que des dizaines, voire des centaines de harragas originaires de la région et des différentes villes limitrophes avaient quitté le territoire national à destination de la rive espagnole. À propos d'émigration clandestine toujours, il est également à noter que les 17 harragas ayant mis le cap sur l'Espagne à partir de la côte de Achaâcha, au début du mois de Ramadhan, à bord de deux embarcations, n'ont pas encore donné de leurs nouvelles. Un adolescent de 15 ans faisait partie du groupe d'aventuriers marins. Leurs familles, en quête de la moindre information à même de les renseigner sur le devenir de ces “fous de l'exil”, vivent dans une angoisse terrible. M. O. T./APS