Un 2e Salon national de la petite et moyenne entreprise est organisé depuis hier et ce, pour une durée de trois jours, à la salle omnisports Saïd-Tazrout de Tizi Ouzou. Au moins une vingtaine d'entreprises et une dizaine d'organismes, concernés de près ou de loin par le soutien à l'investissement et à la création d'emploi, ont pris part à cette manifestation qui se veut une occasion de rencontre entre les jeunes porteurs de projets et les différents organismes tels que l'Ansej, la Cnac, l'Angem, la BDL, le Fgar, la Direction de la formation professionnelle. Ce salon, baptisé Invest initiative et organisé par la Direction de la petite et moyenne entreprise et de l'artisanat, a été inauguré hier matin par le secrétaire général de la wilaya qui était accompagné par le président de l'APW qui, lors de leur visite des différents stands, ont encouragé les participants à multiplier des initiatives de ce genre afin de rapprocher les organismes d'aide à la création d'emploi et de l'investissement des jeunes qui veulent se lancer dans l'investissement créateur de richesses et d'emplois. Il y a lieu de souligner que très peu d'entreprises locales productrices ont pris part à ce salon auquel la participation d'entreprises de commercialisation de biens importés est fortement dominante. Ce qui renseigne on ne peut plus clairement sur la faiblesse de l'investissement et du tissu industriel dans la wilaya de Tizi Ouzou où malgré les nombreuses promesses des autorités de wilaya et nationales, qui s'avèrent d'ailleurs à chaque fois purement démagogiques, le développement économique n'arrive toujours pas à décoller. La rareté du foncier industriel qui se conjugue avec une grande bureaucratie et une insécurité quasi totale ne permet non seulement pas d'attirer de nouveaux investisseurs, mais pousse plutôt ceux déjà installés à quitter la région, notamment depuis l'apparition du phénomène du kidnapping qui cible particulièrement les entrepreneurs et grands commerçants. La faiblesse de l'investissement, et par conséquence du développement économique, dans la wilaya de Tizi Ouzou est dû également à l'absence de volonté d'achever les grands projets structurants et les infrastructures de base nécessaires, voire indispensables pour amorcer tout développement. Il y a quelques années, les pouvoirs publics justifiaient les retards dans la réalisation des grands projets tels que la voie ferrée par le manque ou l'insuffisance des enveloppes financières, mais depuis quelques années, ces mêmes pouvoirs publics ne cessent de le répéter à qui veut l'entendre que l'Etat est riche, mais la région de Kabylie vit au même rythme de panne économique. Samir LESLOUS