Si à Skikda le taux de 97% de couverture en énergie électrique est jugé acceptable pour une wilaya essentiellement forestière et qui a vécu une conjoncture sécuritaire qui a retardé le processus de réalisation au niveau de certaines zones rurales, le taux de 38% de couverture en gaz de ville est considéré comme anachronique pour une wilaya qui dispose d'un pôle hydrocarbures qui alimente tout l'est algérien en gaz naturel, propane et butane. Le calcul fait ressortir que sur les 38 communes de la wilaya de Skikda, 21 ne connaissent toujours pas les bienfaits du gaz naturel. Elles sont alimentées en gaz butane au coût relativement plus cher outre les désagréments d'approvisionnement, notamment au niveau des zones rurales. Les trois daïras de Tamalous, Zitouna et Ouled Attia, situées au niveau de la zone ouest de la wilaya, et qui ont le plus besoin de cette énergie, vu les conditions climatiques d'un hiver rude, ne sont toujours pas alimentées en gaz de ville. La daïra de Collo, daïra mère de cette région, n'est alimentée qu'à partir d'une station de gaz propane qui nécessite d'ailleurs une rénovation totale. C'est d'ailleurs la plus importante proposition de la commission de l'APW qui a géré le dossier de l'énergie électrique et le gaz, à savoir l'urgence de l'inscription d'une opération de réalisation d'une canalisation à partir de Aïn Kechra pour alimenter la ville de Collo en gaz naturel via la daïra de Tamalous et cela dans le cadre du programme 2010-2014, “afin d'atteindre un équilibre au sein de cette wilaya pour permettre des opportunités d'investissements et de développement”, comme rapporté par l'orateur de ce dossier devant les membres de l'APW en réunion cette semaine. A. Boukarine