Cinq baraques en parpaing, érigées sur des décombres de locaux de l'ex-OAIC (Office algérien interprofessionnels des céréales) par des pères de famille à Draâ Ben Khedda, au lieu-dit Décaillé, devaient être démolies hier, dans la matinée, sans trop d'heurts, par les pouvoirs publics, sur arrêté du wali de Tizi Ouzou, en présence du nouveau chef de daïra, récemment installé. Après de longues discussions et palabres entre les éléments de sécurité chargés de suivre l'opération et les “propriétaires” des maisonnettes en parpaing, ces derniers ont fini par être convaincus à obéir à un acte de loi et faire sortir leurs familles, biens, avant de retirer les matériaux utiles (portes, fenêtres, et autres objets, literie se trouvant à l'intérieur) pour l'entame de la démolition. Ces pères de famille auraient été “encouragés”, selon eux, dans leurs constructions illicites par le président de l'APC, en aidant même certains d'entre eux par des matériaux, pour la toiture notamment (éternites), en attendant de pouvoir bénéficier de projets de logements décents. Ces citoyens accusent, outre le chef de daïra présent sur les lieux, le président de l'APC absent “au moment où tout le monde avait besoin de lui”. Le premier magistrat de la commune est resté, selon nos sources, injoignable durant la journée du dimanche et la matinée d'hier. Dans la matinée d'hier, on nous a signalé également l'absence, au siège de l'APC, de l'édile de la commune. En fin d'après-midi de la même journée, le chef de l'exécutif communal a reçu, enfin, au siège de la municipalité, les deux familles sur les cinq qui devraient être délogées, a-t-on appris de source digne de foi. L'opération de démolition que les forces publiques de la wilaya et de la daïra allaient entamer dimanche passé, a provoqué, rappelons-le, l'ire des “constructeurs” de ces maisonnettes, qui ont recouru ainsi, en signe de protestation, au blocage de la RN12 durant plusieurs heures par des tas de sable déversé sur la chaussée et des pneus en flammes. S. Y.