Les pouvoirs publics, au chef-lieu de daïra de Draâ Ben Khedda (10 km à l'ouest de la ville de Tizi Ouzou), ont tenté hier de démolir, sur arrêté du wali, plusieurs constructions illicites (logements en parpaing) à proximité du marché de la volaille, mitoyen de l'unité OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), à la sortie est de la ville de l'ex-Mirabeau. Les services concernés se sont heurtés à la résistance des “propriétaires” qui ont aussitôt procédé au blocage de la RN12 à l'aide de pneus en feu, des blocs et autres branchages divers. Il fallut l'intervention des service de sécurité, qui ont eu recours aux tirs de gaz lacrymogène pour pouvoir dégager la route, fermée pendant plus d'une heure, a-t-on appris de sources concordantes. Selon ces dernières, la démolition n'a pas eu lieu. Il faut rappeler qu'une première démolition avait déjà été opérée il y a quelques temps sur le même site où les nombreux habitants, qui souffrent le martyre, en hiver notamment, en raison de l'accès difficile, ont repris la reconstruction en dur de leurs “logements”. Le dispositif sécuritaire était toujours en place, dimanche en fin d'après-midi, précisent les mêmes sources. Il faut rappeler que le phénomène de constructions illicites, notamment de locaux commerciaux, connaît une ampleur sans précédent au cœur même de la ville de Draâ Ben Khedda et des cités environnantes transformées, chômage oblige, par des chômeurs locaux, comme par des commerçants “ambulants” venant de régions voisines ou par des “sédentaires”, en un vaste marché à ciel ouvert. S. Y.