RESUME : Yasmine finira par découvrir le passé de Riad. Un notoire repris de justice qui a déjà maille à partir avec les services de sécurité qui l'accusent d'utiliser de jeunes femmes dans des transactions commerciales scabreuses. 24iéme partie Riad avait à maintes reprises essayé de la contacter. Il était même venu l'attendre à sa sortie de boulot, et elle avait eu le courage de le repousser à chaque fois. Un courage puisé dans sa volonté. Car, Yasmine savait au fond d'elle-même que si elle l'avait encore regardé dans les yeux, elle aurait flanché devant son regard ensorceleur. Mais enfin, elle a pu, et de justesse, sortir du gouffre. Quelques jours passèrent, Yasmine qui désormais ne pense plus qu'à son travail et à sa famille, évitait toute sortie et s'enfermait de longues heures dans sa chambre pour étudier… Elle avait décidé de reprendre ses études et de travailler d'arracher-pied pour décrocher un DEUA. Peut-être pourra-t-elle un jour décrocher une bourse et songer à poursuivre des études à l'étranger ? Prise dans l'engrenage de ses recherches, Yasmine s'était oubliée. Elle avait même oublié Nacer, tout le mal qu'elle lui avait fait et le chagrin qu'il avait enduré par sa faute. C'est donc avec une grande surprise qu'elle le retrouve un soir chez-elle en train de siroter un café au salon avec ses parents. Confuse, elle vint lui souhaiter la bienvenue et interroge sa mère du regard. Cette dernière lui fera signe de la suivre dans la cuisine. Yasmine ne se fera pas prier. Elle brûlait d'envie de connaître la cause de la présence de cet homme chez elle. Que venait-il donc faire ? Elle se rappelle qu'elle voulait à maintes reprises l'appeler et s'excuser. Mais qu'elle reportait à chaque fois. Pourquoi ? Eh bien parce qu'à chaque fois, elle se sentait coupable et sentait la honte s'emparer d'elle. Aurait-elle le courage de l'affronter, de le regarder dans les yeux ? Yasmine était mal à l'aise. Elle rejoint sa mère, qui préparait le café dans la cuisine, et s'attend à des explications. Sa maman lui demandera tout d'abord de prendre des tasses du placard et de les disposer sur le grand plat en argent comme pour les grandes circonstances. Yasmine ne se le fera pas répéter : elle exécute comme un automate les ordres de sa maternelle et rajoutera des serviettes en papier ainsi qu'une assiette de gâteaux secs. Ne s'y tenant plus, elle demande finalement : - Veux-tu me dire ce qui se passe maman ? Pourquoi me fais-tu languir autant ? - Languir ? Mais je pensais que tu avais deviné la présence de Nacer chez nous. - Quoi ? Après tout ce que je lui ai fait. Ne me dis pas qu'il vient demander ma main. - Eh bien, c'est le cas et tu vas accepter cette fois-ci Yasmine. On ne rencontre pas tous les jours des hommes de la trempe de Nacer. Allez, dépêche-toi, va servir le café, je vais te rejoindre dans un moment. - Mais, mais… - Mais quoi Yasmine ? Le café va refroidir, et tu connais ton père, il n'aime pas le café froid et Nacer non plus, je présume. Va leur servir le café. (À suivre) Y. H.