La chambre criminelle de la cour de Constantine a condamné, hier, le dénommé Bediar Ziad à la peine capitale par contumace. Le meurtrier est toujours en fuite, et les recherches entamées par les éléments de la police demeurent vaines. L'affaire remonte à mardi 26 décembre 2006, à quelques jours de la fête de l'Aïd El-Fitr, quand, selon les éléments de l'enquête, l'accusé, âgé à l'époque de 20 ans, a égorgé sa mère âgée de 52 ans, enseignante dans un établissement scolaire, et coupé la tête et le bras gauche de son frère, âgé de 26 ans et étudiant à l'université. Le crime a été commis au sein de la maison familiale située à la cité Ziadia, dans la banlieue nord de la ville de Constantine. Rappelons que les deux victimes ont été découvertes par les éléments de la Protection civile dans l'appartement vers 17h45. Il s'agit de la mère Mira B., âgée de 52 ans, ex-enseignante de mathématiques au CEM 11-Décembre et de son fils Abdenacer B., 26 ans, ex-étudiant en cinquième année architecture à l'université Mentouri. Selon les éléments de l'enquête, c'est l'enfant cadet B. Z., 20 ans, qui a, après avoir égorgé sa mère et décapité son frère, contacté son père pour l'informer de son forfait en menaçant de se suicider. Selon les témoignages des voisins, Ziad aurait tué sa mère aux environs de 17h pour descendre ensuite dans la rue où il a été vu en compagnie de son frère qui était en train de laver la voiture de la famille. Ce dernier a décidé de monter voir sa mère. C'est à ce moment-là que le cadet de la famille l'aurait suivi pour lui asséner un violent coup à la tête, puis lui couper le bras gauche avant de prendre la fuite. Selon les mêmes témoignages, la mère a toujours eu des problèmes avec son fils cadet. Ce dernier, qui a échoué deux fois au bac, a un caractère difficile depuis son jeune âge. Le crime, qui a endeuillé la famille B., n'a pas encore livré tous ses secrets puisque l'auteur demeure toujours en fuite et les mobiles du crime toujours inconnus. Betina S.