La grève de trois jours à laquelle a appelé la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (Cnsafp) a connu un suivi mitigé, hier, en son troisième jour. Ceci s'explique par la démobilisation que d'aucuns ont décelé dans les rangs des autonomes de l'éducation. Mais pas seulement, y compris dans le secteur de la santé, le débrayage n'a pas mobilisé grand monde parmi les praticiens de la santé publique. Au niveau du CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou, rien n'indique qu'un appel à la grève a été lancé. Dans l'administration, les fonctionnaires ont tout simplement tourné le dos au mot d'ordre de grève. C'est le cas des travailleurs de la cité administrative, mais aussi dans certaines collectivités locales, comme Tizi Ouzou, Boghni, Tigzirt. En revanche, la grève a connu un suivi massif dans certaines communes ; par exemple à Draâ Ben Khedda où tous les services municipaux ont été paralysés ces trois derniers jours. Les établissements scolaires, notamment le premier et le deuxième paliers, ont été paralysés ; le débrayage est suivi par les enseignants. Selon les estimations du syndicat UNPEF, le taux tourne autour de 70%. Le retrait du SNTE de la coordination n'a pas influé sur le taux de suivi, puisque ce syndicat mobilise de moins en moins à Tizi ouzou. Dans les lycées, la grève n'a pas été suivie pour la simple raison que le syndicat des profs de lycée le mieux structuré en Kabylie, le Cnapest en l'occurrence, ne faisant pas partie de la coordination des autonomes, n'a pas fait appel à la grève. Les responsables de l'Unpef se disent satisfaits de l'adhésion des travailleurs de l'éducation au mouvement de grève qui a pris fin hier. Mettant le cap sur leurs revendications, ils n'excluent pas de renouer avec la grève si les choses restent en l'état. Y. A.