Pour les ministres africains, il s'agira, entre autres, de l'examen du plan d'action de Bali qui vise, principalement, la réduction des effets des gaz nocifs et la préparation de l'après-Kyoto. La rencontre, hier, au département de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme (MATET) pour annoncer un vaste programme, qui débute dès aujourd'hui, est révélatrice de la teneur de la rencontre prévue à Alger les 19 et 20 du mois courant concernant la conférence africaine des ministres de l'Environnement. “Quarante pays africains ont déjà confirmé leur présence, de plus d'éminentes personnalités seront présentes à ce rendez-vous qui verra la participation de plusieurs institutions africaines et onusiennes”, annoncera d'emblée M. Abdelkader Benhadjoudja, chef de cabinet du MATET qui a animé, hier, un point de presse aux côtés de M. Ahmed Zerrouk, secrétaire général au sein de ce même département et de la représentante des affaires étrangères. “L'Algérie, qui assure la présidence du groupe Afrique pour la période 2008-2009, abritera la conférence africaine des ministres de l'environnement qui se tiendra mercredi prochain. Celle-ci sera précédée par des journées de débats et la réunion des points focaux qui seront sanctionnées par un document. Celui-ci sera soumis le 19 au ministre”, indiquera M. Benhadjoudja parlant de “la plate-forme africaine sur les changements climatiques” (programme, agenda et Déclaration d'Alger). C'est, d'ailleurs, là tout l'enjeu de ce rendez-vous précurseur d'importantes échéances à l'image de la rencontre de Pologne, dès le mois prochain, ou encore le Sommet de Copenhague (Danemark) en décembre prochain qui seront précédés par des négociations. Raison pour laquelle, il serait pertinent pour les africains de peser de tout leur poids dans ces négociations grâce à une vision commune traduisant l'unification des positions, de la terminologie et des orientations afin de tirer profit des progrès technologiques. Il s'agira donc notamment d'examiner l'évolution du plan de Bali dont le principal objectif est le soutien à la coopération internationale pour la réduction des effets des gaz nocifs, l'harmonisation de la terminologie, la définition d'approches sectorielles ainsi que le renforcement des capacités africaines. Les pays africains sont certes les moins pollueurs, mais ils demeurent, cependant, les plus vulnérables aux conséquences des émissions à effet de serre. Celles-ci se manifestent à travers la pauvreté, la sécheresse, la rareté de l'eau potable, les maladies, la désertification, l'immigration et le ralentissement du développement économique. Certaines études suggèrent même que c'est la Méditerranée qui serait parmi les régions les plus touchées par ces changements climatiques, notamment à travers une réduction notable des précipitations. À noter que l'Algérie, pour sa part, peut se targuer de figurer parmi les premiers pays à avoir ratifié le protocole de Kyoto en date du 16 février 2005 se sentant ainsi concernée par le réchauffement de la planète. Aujourd'hui, il est question justement de débattre des futurs engagements des pays signataires et préparer ainsi l'après-Kyoto. Nabila SaIdoun