Les dégâts occasionnés par les dernières intempéries ayant touché la wilaya d'El Bayadh ont été évalués à 8 milliards de centimes. Ce chiffre qui fait référence aux différents rapports établis par les différents secteurs d'activité au niveau de la wilaya a déjà fait l'objet d'un arbitrage au niveau du ministère des Finances. En effet, bien que seulement neuf communes aient été déclarées sinistrées, il y a lieu de signaler que toutes les municipalités ont été touchées. Le secteur ayant enregistré le plus de dégâts reste celui des travaux publics où des ponts ont carrément cédé devant les fortes crues, lesquelles, d'après les services de météo, n'ont jamais atteint une telle intensité depuis 1948. Pour preuve, les mêmes services ont enregistré un excédent de plus de 100% par rapport à la normale annuelle, qui atteint les 15 mm alors que pour la seule commune d'El Abiodh Sidi Cheikh, il a été enregistré 300 mm, en l'espace de deux jours. D'ailleurs, au moins six communes sont restées isolées durant cinq jours à cause de la coupure de routes, notamment celles menant vers Béchar et Naâma. Le redressement de la situation, même s'il a été mené d'une main de maître, il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui beaucoup reste à faire, particulièrement dans le secteur de l'agriculture où les dégâts sont estimés à 150 milliards de centimes. À ce titre, une commission ministérielle de l'agriculture a déjà rendu visite à certaines communes où elle a présenté son plan d'aide pour venir au secours des agriculteurs et des éleveurs. Pour ces derniers, quelque 3 000 têtes de cheptel ont péri durant les inondations et ce, sans compter les quantités d'orge disparues. Dans un autre registre, plusieurs dizaines de familles ont élu domicile dans des écoles après que leurs demeures eurent été inondées, alors que le froid glacial qui s'est installé juste après les intempéries a touché le fond avec des températures de trois à cinq degré au-dessous de zéro, notamment durant les nuits et matinées, surtout que la période des gelées a déjà commencé au début du mois courant. L'élan de solidarité enregistré à partir d'autres régions du pays a été salutaire puisque plusieurs foyers ont vu leurs biens disparaître au bout de quelques heures. Aujourd'hui, même si le retour à la normale paraît perceptible, les autorités de la wilaya sont en quête de rapidité dans l'exécution des travaux de réhabilitation, alors que pour les citoyens, l'urgence est de se munir de garantie en cas d'autres averses de même nature, surtout que la région est connue pour être fragile pour ce genre de catastrophe naturelle. Ali Moussa