À l'est du pays, le mot d'ordre de grève a été massivement suivi par les adjoints de l'éducation. Dans certaines wilayas, le taux de participation au mouvement a atteint les 100%. À Constantine, le taux d'adhésion a dépassé 70%, selon M. Fartaki Mourad, coordinateur national des adjoints de l'éducation. Ce dernier, joint hier par téléphone, a tenu à préciser que même les travailleurs qui ne sont pas affiliés à la coordination nationale des adjoints de l'éducation ont suivi le mouvement de débrayage. Cet état de fait a été confirmé à El-Tarf où certains grévistes nous ont fait part de leurs craintes quant aux retombées de ce débrayage, en raison de leur “non affiliation à un quelconque syndicat de l'éducation”, déclare l'un d'entre eux. Et d'ajouter : “mais nous tenons quand même à revendiquer nos droits. Le nouveau statut est une humiliation pour la corporation !” Cependant, la direction de l'éducation a révélé que le taux de suivi a atteint 5,81% seulement. À Annaba, le taux de participation a atteint 65%, toujours selon le coordinateur national des adjoints de l'éducation. Pour les officiels, un taux de 19,32% a été enregistré. Skikda, quant à elle, n'a pas dérogé à la règle. Les adjoints de l'éducation affiliés au SNTE ont répondu massivement au mot d'ordre de grève de 4 jours. Le taux de suivi est estimé par un représentant de ce syndicat à 80%. Cependant, le débrayage n'a pas affecté le déroulement des cours au niveau des établissements touchés par la grève. Dans la wilaya de Jijel, un taux d'adhésion de plus de 75% a été enregistré dans une région qui compte près de 800 adjoints. La direction de l'éducation avance, pour sa part, un taux de 1,20% seulement. À Batna, un taux de participation de 32% a été enregistré dans les CEM, alors que dans les lycées, un taux de 49% a été enregistré, selon la direction de l'éducation de la wilaya. À Oum El-Bougahi, le taux de participation a été beaucoup moins important, selon la direction de l'éducation. Seulement, 172 sur les 480 adjoints de l'éducation ont répondu favorablement à l'appel de débrayage, soit un taux de participation de 35%. Lynda Nacer/ Correspondants