Quelque 43 000 employés, 8 000 vols/jour, une flotte de 250 appareils, 154 destinations et 75 pays à desservir pour transporter 30 millions de passagers par an. Indéniablement, il s'agit de l'un des plus puissants pavillons au monde. British Airways n'a, cependant, pas été épargnée par la crise économique actuelle qui plane sur toutes les activités, provoquant une baisse de 75% du chiffre d'affaires par rapport à celui de l'année dernière, même si au 1er semestre de l'année en cours, la compagnie britannique a réalisé 37 millions de pounds, ce qui est loin d'être négligeable, compte tenu des circonstances. C'est du moins ce qui a été expliqué hier sur un ton très rassurant par David Fordham, représentant de BA dans la région du Maghreb, rencontré au Palais des expositions des Pins-Maritimes où se déroule la 4e Semaine de l'énergie. Notre interlocuteur s'est dit très optimiste quant à l'avenir, notamment auprès de l'Algérie qui génère à la compagnie des résultats très encourageants. “L'ouverture d'une liaison directe vers l'aéroport Heathrow a eu un très bel effet sur notre volume d'activités, et cela se ressent pour ce qui est des continuations, notamment vers les Etats-Unis”, explique M. Fordham, avançant une augmentation de 15% par rapport aux objectifs prévus sur l'année 2008 et une augmentation de 150% en termes de réservations par rapport à la même période de l'année dernière. “Il existe de grandes opportunités de travail en Algérie et British Airways entend accompagner ce développement”, a-t-il assuré tout comme les autres responsables de firmes anglaises rencontrées au pavillon central de la Safex. Plus de 1 700 participants et 240 entreprises provenant de 35 pays prennent part à cette manifestation, placée sous le thème : “Le nouveau monde de l'énergie : des défis mais aussi des opportunités”. Un événement d'envergure qui n'a pas manqué de susciter l'intérêt de HSBC, fraîchement installée en Algérie. Preuve tangible que les potentialités du marché algérien sont définitivement reconnues par les plus grandes firmes de renommée internationale. Le plus intéressant réside, sans nul doute, dans le fait que cette banque aspire à s'inscrire véritablement dans le tissu économique algérien, accompagner les PME algériennes par des formules de crédits étudiées, sans négliger pour autant les particuliers, et ambitionner d'offrir en 2009 de nouveaux produits et très prochainement l'ensemble de la gamme de HSBC. Cette banque, qui n'a pas eu à subir les effets de la crise financière et n'a pas eu à recourir à la recapitalisation britannique, ne manque pas de faire valoir sa crédibilité et sa solvabilité aux yeux de celui qualifié de “partenaire de choix”. HSBC s'est peut-être installée récemment en Algérie mais ses relations avec les plus entreprises algériennes ne datent pas d'hier, à l'image de Sonatrach ou encore de la BEA avec laquelle HSBC vient de signer un accord pour le financement des projets, comme indiqué par M. Philippe Barbe, directeur commercial de la banque. Evidemment, il n'est pas question d'aborder la Semaine de l'énergie sans parler de la forte participation des firmes qui activent dans le domaine pétrolier et parapétrolier. Deux grandes entreprises activant dans le domaine ont été présentées hier sous l'œil bienveillant de Son Excellence M. Andrew Henderson, ambassadeur de la Grande-Bretagne à Alger qui n'a pas manqué de suivre toutes les présentations. Il dira en conclusion : “Le contexte actuel est très propice pour développer un climat d'affaires et d'investissement en Algérie, tant le marché algérien offre des potentialités, et j'entends bien le communiquer à mes concitoyens en Grande-Bretagne.” Et de qualifier la dernière rencontre sur “les opportunités d'investissement en Algérie”, organisée dans le pays de Sa Majesté, de très positive à même de “consolider les relations bilatérales” qui se veulent être du côté britannique plus intensifiées pour peu que les “conditions d'investissement soient meilleures”. Nabila SaIdoun