La Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et l'Entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers et dérivés (Naftal) ont signé, hier, deux contrats d'équipement d'un montant global de 965,71 millions de DA. Obtenu suite à un appel d'offres national et international, le premier contrat d'un montant de 540,41 millions de DA concerne la fourniture par la SNVI de 111 semi-remorques citernes hydrocarbures d'une capacité de 30 000 litres au profit de la branche carburant de Naftal. Les spécificités techniques des semi-remorques, destinés au transport de carburant, ont été définies par Naftal et intègre les innovations techniques les plus récentes en matière de chargement de carburant et de système de freinage. Ce contrat devra être exécuté dans un délai de huit mois avec des livraisons partielles. Le contrat prévoit l'organisation des cycles de formation au profit du personnel de Naftal. Quant au deuxième contrat, passé de gré à gré après consultation entre les deux sociétés, il concerne la livraison de 100 camions type K120 porte-palette (porte-bouteilles de gaz). D'un montant de 425,29 millions de DA, ce contrat sera exécuté dans un délai de 4 mois à compter de la date de sa signature. Les deux parties ont, par ailleurs, convenu d'une démarche pour mettre en œuvre, à travers un comité de développement, une stratégie pour la prise en charge des besoins spécifiques de l'Entreprise nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers et dérivés. Une réunion de ce comité est prévue dès la semaine prochaine. Bousculé par la concurrence, la société se maintient sur le marché national en grande partie grâce aux contrats établis avec les institutions étatiques telles que les ministères de la Défense, de l'Intérieur et des Collectivités locales. Avec le ministère de l'Intérieur, la société a vendu pour 20 milliards de dinars. 10 500 véhicules ont été commandés de 1999 à 2007 par le ministère de la Défense nationale (MDN) auprès de la Société nationale des véhicules industriels, 8 000 ont été réceptionnés. En dépit des efforts consentis par la SNVI dans le développement des produits qui ont fait leurs preuves dans certains marchés à l'étranger, notamment en Afrique et en Irak, la Société nationale des véhicules industriels n'arrive pas à “arracher” des appels d'offres lancés par d'autres institutions et entreprises publiques, lesquelles semblent préférer le produit importé à travers les 10 unités commerciales disséminées à travers le territoire national. En faisant prévaloir la préférence nationale, Naftal, filiale du groupe Sonatrach, a veillé cependant à ce que le matériel développé réponde à certains critères liés à son activité. Aujourd'hui, les pouvoirs publics veulent donner un nouveau souffle à la SNVI, qui durant plusieurs années a été plongée dans un désinvestissement, trouvant de la peine, parfois, à trouver des financements pour son plan de charge pourtant bien garni. Selon certaines sources, la Société nationale des véhicules industriels sera érigée en groupe, autour des unités, fonderie, camion, autobus et carrosserie de Rouiba, la carrosserie de Tiaret étant cédée au français BTK. Charles Riley, société française de conseil, a été choisie par le ministère algérien de l'Industrie pour auditer la Société nationale véhicules industriels et soumettre des recommandations sur sa stratégie. M. R.