Les limiers de la brigade de gendarmerie territorialement compétente ont pisté les membres du réseau présumé au niveau d'un barrage à quelques encablures de la wilaya d'Aïn Témouchent. Comparaissant devant le tribunal criminel près de la cour de Sidi Bel-Abbès, un individu répondant aux initiales C. D., 46 ans, accusé de détention et trafic de matières explosives et de détonateurs, a été condamné à une peine de 2 ans de prison ferme, dont une année avec sursis et assortie d'une amende de un million de dinars. L'affaire remonte à l'année 2005, lorsque les éléments des services de sécurité, agissant sur la base d'informations parvenues à leurs services sur l'existence d'un trafic d'explosifs, ont déployé les limiers de la brigade de gendarmerie territorialement compétente pour pister les membres du réseau présumé avant d'appréhender un marin pêcheur dénommé B. B. au niveau d'un barrage dressé à deux kilomètres du port de Bouzedjar, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, en possession de deux mines antipersonnel et de cinq détonateurs. Pour rappel, B. B., qui a été appelé à la barre en tant que témoin, a été déjà condamné en 2005 dans cette même affaire et pour laquelle il avait purgé une peine de trois ans de prison ferme. Lors de l'enquête, le mis en cause avoue avoir acheté le lot de la marchandise interdite auprès d'un certain Djamel dit El Ghazaouati moyennant 12 000 dinars. Ensuite, les investigations des services de la gendarmerie ont abouti à l'identification d'El Ghazaouati qui n'est autre que le dénommé C. D., âgé de 46 ans et originaire de Ghazaouet, wilaya de Tlemcen. En 2007, suite à un accident de la circulation, C. D. a appris qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt qui a été lancé contre lui en 2005 par la justice. Dès lors, en compagnie d'un avocat, il se constitue prisonnier puis est écroué. Appelé à la barre, C. D. a nié les griefs retenus contre lui, et ce en réitérant ses déclarations antérieures. De leur côté, les trois témoins appelés à la barre ont tous déclaré sous serment ne pas connaître C. D., notamment B. B. qui a été arrêté en possession des deux mines antipersonnel et de cinq détonateurs. Au terme de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis une peine de 7 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA. L'avocat de la défense a, de son côté, rejeté en bloc l'accusation de détention et trafic de matières explosives et de détonateurs, en demandant la relaxe pure et simple pour son mandant. A. BOUSMAHA