Manifestation culturelle majeure, le 1er Salon national du livre universitaire bat son plein, depuis samedi dernier, animé par 25 maisons d'édition nationales et étrangères, à la bibliothèque centrale de l'université de Mostaganem, sise au centre-ville. Un premier salon qui, initié sous le thème “Lecture, concepts et perspectives”, et ouvert au large public, se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine courante. Cette initiative, qui se tient en hommage posthume au Dr Mohamed Benchehida, assassiné le 4 octobre passé par un étudiant du département informatique dont il avait la charge, vise à encourager la lecture en milieu estudiantin et à fournir un volume plus important de titres dans les langues arabe et étrangères. Un large espace a été réservé à l'exposition de livres scientifiques, techniques et, de manière générale, universitaires, avoisinant les 5 000 ouvrages en langues nationale et étrangères. Outre la visite de l'exposition, une série de conférences et un café littéraire, dans le cadre duquel le public était convié à l'écoute de fragments d'œuvres littéraires, ou à la participation aux discussions à propos des nouveautés en matière de publication, meublaient le programme de cette première édition du salon. “La lecture littéraire selon l'expérience de l'écrivain, la lecture à l'université algérienne, à la lumière de l'exemple du département des lettres, la lecture et ses frontières, apprentissage de la lecture à l'enfant, la bibliothèque et la lecture publique, la lecture et l'enseignement supérieur, et la lecture dans le domaine des sciences humaines, la lecture en Algérie, la lecture publique, la lecture et Internet, la lecture et la communication, la lecture spécialisée, la lecture et l'édition, la lecture et la démocratie”, le débat sur la lecture aura été particulièrement et certainement riche, cette semaine, à la bibliothèque centrale de Mostaganem. Les participants, des écrivains, des auteurs et des professeurs venus des universités algérienne, ont eu également à se pencher sur la numérisation des ouvrages des bibliothèques universitaires afin d'élargir le réseau des utilisateurs. Universitaires, dans leur composante “étudiants et enseignants”, et public intéressés par l'acquisition des ouvrages, avaient certainement l'embarras du choix des livres exposés. Au terme d'une “somnolence manifeste” qui aura caractérisé l'activité culturelle de l'université de Mostaganem durant ces deux ou trois dernières années, l'établissement semble enclin et prédisposé à redoubler de dynamisme “para-pédagogique”. Les manifestations, à l'instar du colloque international qui sera consacré à Mohamed Dib au mois de mai prochain, ou celui qui traitera du “concept de la culture et de la civilisation chez Malek Bennabi” au mois d'avril, prévues dans le sillage de ce premier salon, en sont les indices indéniablement éloquents. M. O. T.